Ceremis face au double défi de la concurrence et de la logistique

AG Ceremis 2024

Les intervenants invités de Ceremis ont confronté l'organisation des filières d'exportation de céréales russe, ukrainienne et française.

Crédit photo Ceremis
Alors que les blés français retrouvent de la compétitivité, les metteurs en marché comme Ceremis doivent composer avec la concurrence de la mer Noire et les difficultés logistiques.

Vendre quand la demande est là : c’est une des recommandations que les invités de Ceremis ont formulées lors de l’assemblée générale de l’union de coopératives le 19 janvier 2024 à Paris.

Jean-Philippe Everling (consultant), Jean-François Lépy (Soufflet négoce by InVivo) et Clément Coussens (Agro KMR) ont également souligné la nécessité de laisser agir les professionnels de la mise en marché et l’intérêt de segmenter les qualités pour répondre à des demandes spécifiques, par exemple sur les teneurs en gluten et pas seulement en protéines.

« Nous sommes en phase avec ces recommandations, mais nous sommes en partie dépendants des agriculteurs et de leur volonté de vendre ou non », indique Guillaume Van de Velde, directeur de Ceremis.

Concurrence et logistique : un double défi

Depuis le début de la campagne, la France a expédié seulement un tiers des tonnages qu’elle peut exporter. Alors que les blés français retrouvent de la compétitivité, les expéditions font face à un double défi : celui de la concurrence, notamment venue de la mer Noire, et celui de la logistique.

Côté concurrents, la Russie semble arriver au terme de sa stratégie de faire du blé une arme alimentaire : grâce à l’organisation de ses infrastructures portuaires et de ses exportateurs, elle charge couramment 4 à 5 Mt tous les mois, bénéficiant de belles récoltes consécutives.

L’Ukraine, bien qu’affectée par la guerre, continue de produire et d'exporter des céréales presque normalement grâce à sa « formidable résilience ».

Lisser l'activité sur l'année

En France, les expéditions reprennent en ce début d’année, mais « nous courons après la logistique et cela occasionne des surcoûts », résume le directeur de Ceremis, confronté notamment à une pénurie de chauffeurs de camions et à une concurrence avec le Danube pour les péniches. Il souligne aussi l’utilité de mieux programmer l’activité sur toute l’année.

Ceremis commercialise 3,5 Mt de céréales issues de ses cinq coopératives adhérentes : Agora, Sana Terra, Valfrance, Ucara et Unéal.

 

Les JO de Paris bloqueront-ils la moisson ?

À cause des Jeux olympiques à Paris, la navigation pourrait être interdite sur la Seine 7 à 8 jours avant la cérémonie d’ouverture du 25 juillet. Ceremis est très concernée par cette interdiction avec la coopérative Valfrance, située en amont de Paris.

« Nous n’avons pas les capacités de tout stocker sur place, indique Guillaume Van de Velde, directeur de Ceremis, nous devons débloquer au fur et à mesure. Cette interdiction ne pourrait pas tomber plus mal, en plein cœur de la moisson. »

Intercéréales s’est saisie du dossier et des discussions ont été engagées avec la préfecture. Une solution a été évoquée, avec une interdiction de circuler réduite à quelques jours et des autorisations pour circuler à certaines heures de la journée pendant le reste de la période.

 

 


 

 

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