Ouvrir sa propre boutique

Placée au début de l’avenue de Champagne, la boutique fait 60 m2 et dispose d’une bonne visibilité avec 20 m linéaires de façade. Photo : DR

Cyril et Maxence Janisson exploitent 9,5 ha en Champagne. La commercialisation, fortement tournée vers l’export a pris une autre dimension depuis deux ans, avec l’ouverture d’une boutique sur Épernay.

30% des ventes

Placée au début de l’avenue de Champagne, la boutique fait 60 m2 et dispose d’une bonne visibilité avec 20 m linéaires de façade. Toute la gamme Janisson Baradon est bien sûr présentée, ainsi que la gamme Georges Baradon (négoce). La production annuelle tourne autour de 85 000 bouteilles, dont 6 000 à 7 000 bouteilles pour la partie négoce, activité développée depuis 2014.

90 % des champagnes de la marque Georges Baradon sont vendus à la boutique, le reste en France par des agents.

Nous n’aurions probablement pas autant progressé sur la partie négoce si nous n’avions pas eu la boutique, estime Cyril Janisson.

L’aventure est une réussite :

Aujourd’hui, 30% de nos ventes sont faites sur la boutique. Et l’investissement (un peu moins de 40 000 euros, pour les travaux et le mobilier) vite rentabilisé. La boutique, c’est l’équivalent de 10 à 15 Salons, sans se déplacer.

La boutique est ouverte toute l’année, 7 jours sur 7. Cyril Janisson y passe tous les jours et y consacre du temps. Mais il n’est pas tout seul : une jeune femme japonaise, Hiromi, s’occupe également de la boutique.

Un véhicule de livraison vecteur de communication

Une boutique, c’est un métier.

Cyril Janisson a découvert cet univers au fur et à mesure.

Par exemple, 30 % du chiffre d’affaires de la boutique est réalisé sur des articles personnalisés autres que le vin : mini pupitre, seau à champagne, verres, bouchons hermétiques, posters et cartes postales du domaine, bijoux fantaisie en forme de grappes, et de bouteilles… Je n’aurais jamais pensé que ça marcherait autant, signale-t-il.

Depuis l’an dernier, la boutique a ouvert une terrasse de 24 m2 devant sa vitrine et propose la vente au verre.

Au domaine, on offrait les dégustations à nos clients, mais là en centre ville, et par rapport aux autres commerces, j’ai du passer un permis d’exploitation, obtenir une licence, et nous avons dû faire payer des champagnes à la coupe, car il y a une forte demande et les clients ne veulent pas forcément acheter des bouteilles, faute de place dans leurs bagages, explique-t-il.

Effet inattendu, la boutique est aussi une vitrine pour les importateurs.

La boutique a nécessité un investissement, mais aussi de l’organisation :

En pleine saison, elle est réapprovisionnée tous les jours : chaque jour on fait un état des ventes, on envoie un SMS au domaine et on est rapprovisionné en 20 minutes. On a un stock tampon sur l’exploitation, qui permet d’être réactifs. Nous sommes très attentifs à la gestion des stocks : rater une vente à cause d’une mauvaise gestion des stocks, c’est pour moi impensable ! 

La commercialisation c’est aussi une part de communication. Cyril Janisson a acheté en 2016 un véhicule de livraison – une mini clubman – qu’il a fait personnaliser, avec logo du domaine, et reproductions de photos de familles datant des années 1930 sur le toit. Il ne passe pas inaperçu dans les rues d’Épernay… et d’ailleurs.

Elle sert pour réapprovisionner la boutique, sur les Salons mais aussi pour visiter les cavistes et les importateurs : nous allons la mettre en scène dans des photos devant des monuments connus de villes étrangères, une façon d’illustrer qu’on vient à eux, qu’on se déplace pour eux.

 

Un article à retrouver dans Viti Leaders d'avril. Pour vous abonner, c'est par ici.

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