Ils s'y mettent "aussie"

Alors que les exportations de vins australiens marquent le pas, les importations au pays des kangourous ne cessent d'augmenter et de se diversifier. Dans ce contexte, il paraît crucial de chercher à se distinguer grâce au packaging, même si le niveau d'éducation œnologique des consommateurs à Sydney ou Melbourne a nettement progressé.

Bérangère Escande, conseillère export pour Ubifrance à Sydney, indique:

Les Français craignent la concurrence des vins australiens, mais c'est une idée préconçue : les vins hexagonaux peuvent très bien faire valoir leur complémentarité avec leurs homologues australiens, car même si les cépages sont identiques, les techniques de vinification sont différentes.

 

Le témoignage d'un primo-exportateur

Vincent Payet est directeur commercial des Caves de Rauzan (Gironde). Il fait part de sa découverte du marché australien.

Nous sommes présents en Australie depuis 2 ans, et nous n'avons jusqu'alors enregistré que 2 commandes. Par conséquent, c'est plutôt du one-shot. J'estime que nos produits sont compétitifs au pays des kangourous, puisque les meilleurs vins australiens sont vendus sur place aux alentours de 6 AUS$ la bouteille. Or, 8 bouteilles sur 10 achetées à Sydney, Melbourne ou Brisbane sont produites en Australie. Donc, en proposant des bordeaux génériques entre 2 et 5 € l'unité, on est capable de rivaliser avec la majeure partie de ce qui se vend là-bas. Je recommande d'ailleurs de vendre au prix du marché : les Australiens le connaissent, et ce n'est pas rentable de vendre en dessous.  En Australie, l'amateur de vin est habitué aux produits locaux, très charpentés et boisés. Aussi, lorsqu'on arrive avec nos vins plus équilibrés et aromatiques, et… nos bouchons liège, on n'a pas trop de mal à se différencier.

Son conseil au vigneron français qui souhaiterait développer son activité « aux antipodes » ?

Certes, ce pays n'a pas connu la crise financière de 2008, le niveau et la qualité de vie y sont enviables, les perspectives du marché du vin sont engageantes, mais eu égard à la distance et à son cortège de difficultés, il ne faut surtout pas se précipiter…

 

Audrey Domenach et Alix Cauchy

 


 

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