Confusion sexuelle : la force du collectif !

En Champagne plus d’un hectare sur trois est protégé contre les tordeuses par confusion sexuelle. Un bon score qui ne doit rien au hasard.

La Chambre d'agriculture de la marne vient de mettre en ligne un guide technique et organisationnel intitulé "Mise en place et gestion d'une opération collective de confusion sexuelle en Champagne".
 

Une lutte collective

Pour être efficace, la mise en œuvre de la lutte contre les tordeuses par confusion sexuelle nécessite une surface continue la plus importante possible. Ainsi, dans un vignoble au parcellaire très morcelé, la lutte doit être collective et de ce fait bien organisée: la concertation et l'entente entre les exploitants concernés s’avèrent indispensables. Ce sont les clés du succès.

Ce guide technique, téléchargeable gratuitement, est composé de neuf fiches détaillant les différentes étapes à franchir pour mettre en place et gérer en routine la technique en collectif. Il s'adresse plus particulièrement aux porteurs de projets.

 

La Champagne fait figure d'exemple

La Champagne fait figure d’exemple et constitue la première région viticole de France utilisatrice de cette technique, grâce notamment à un effort d’accompagnement des organismes professionnels agricoles: plus d’un ha sur trois est protégé par confusion sexuelle. Sandrine Verdisson de la chambre d’agriculture de la Marne indique:

13 200 ha de vignes sont confusés en Champagne, sur les 33 500 ha en production, dont 12 500 ha dans la Marne, et nous avons encore une grosse marge de progression. Notre rôle est de répondre aux demandes des porteurs de projets en leur apportant un appui systématique, quelle que soit la surface engagée.

Quand elle est bien pratiquée, la confusion sexuelle apporte un niveau d’efficacité équivalent à la lutte chimique classique, soit 70% d’efficacité.

Il faut simplement respecter les conditions d’utilisation, notamment concernant la surface engagée et la dose, de façon à ne pas discréditer la technique. Par exemple, nous déconseillons son application lorsqu’il y a plus de 10% de refus en surface. La présence importante de trous met l’efficacité de la technique à rude épreuve, surtout en cas de forte pression des parasites.

 

Accompagnement de la Chambre d'agriculture

L’accompagnement de la Chambre d’Agriculture porte à la fois sur des aspects techniques comme le choix de la zone à protéger, le choix et la densité des diffuseurs, l’organisation des chantiers de pose ou de comptages des vers de la grappe, mais aussi sur des aspects purement administratifs tels que le recensement et l’information des exploitants concernés.
Sandrine Verdisson rappelle:

Il faut une surface minimale (5 ha pour cochylis, 10 ha pour eudémis) mais aussi faire en sorte que la protection soit la plus continue et homogène possible. Cela conditionne le nombre de diffuseurs à appliquer et donc le coût final.

 

Pour aller plus loin:
► Un autre exemple de lutte collective réussie: celui de l’Allemagne, avec 60% de vignes confusées.

L’utilisation des phéromones contre eudemis et cochylis a été lancée en Allemagne à la fin des années 1990, mais le véritable essor de cette méthode de lutte date de 2002, lorsque les viticulteurs ont commencé à se regrouper et à s’organiser. Dès lors, la progression a été rapide: la surface de vignes protégées par confusion sexuelle est passée de 3 000 ha de vignes en 2002 à près de 60 000 ha aujourd’hui, soit 60% du vignoble allemand.

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