Entre 50 et 450 contacts entre l'homme et la machine: c'est ce qu'ont mesuré les chercheurs de l'Irstea, en Gironde, en observant la phase de préparation de la bouillie.
L'étude a été réalisée auprès d'une quarantaine d'opérateurs, viticulteurs ou salariés d'entreprises prestataires de service. Elle met en évidence la grande variabilité des pratiques entre les personnes et les matériels. Ce qui reste constant toutefois: la possibilité de contamination de l'opérateur par les produits phytosanitaires lorsque le pulvérisateur a déjà servi.
Les principales parties du corps concernées sont les pieds et les mains. Les contacts sont occasionnés par la nécessité de prendre appui sur la machine pour se hisser au niveau de la cuve principale, ou pour s'aider lors de la phase de vidage des produits, de rinçage des bidons ou de contrôle du bon remplissage.
Cinq critères prioritaires
Comment faire pour diminuer cette exposition? Les viticulteurs partie prenante de l'étude ont estimé que cinq critères étaient prioritaires:
- l'accessibilité de la cuve lave-main,
- l'accessibilité et l'utilisation de l'incorporateur,
- la hauteur et la largeur du marche-pied et sa position,
- l'accessibilité des filtres, du bouchon de vidage,
- l'accessibilité et la visibilité de la jauge.
32 pulvérisateurs ont été évalués selon une grille préparatoire à l'achat lors de Salons professionnels. Les fiches ont ensuite aidé à la prise de décision du groupe de viticulteurs en phase de renouvellement de leur appareil. Ces résultats font partie d'un projet Safe Use Initiative, porté en France par l'UIPP (Union des industries de protection des plantes).
Ces critères font-ils partie de ceux que vous examinez lors du choix d'un nouveau pulvérisateur?
