Le millésime 2022 sera remarquable par bien des aspects. L’un d’entre eux est la faible expression de symptômes de maladies du bois. Pourquoi ? Céline Abidon de l’IFV Colmar répond : « pour que les symptômes foliaires de maladies du bois s’expriment il faut des températures chaudes et de l’eau. En 2022 il a fait chaud mais la faible pluviométrie n’a pas permis aux symptômes d’être extériorisés. »
D’un vignoble à l’autre, le constat est similaire : 2022 est une année de basse « pression » pour les maladies du bois par rapport aux millésimes antérieurs. Voici quelques résultats en région.
- ALSACE. L’expression moyenne des maladies du bois est de 5% de ceps touchés sur le réseau de l’observatoire régional. C’est le taux le plus faible depuis 2006 ! L’auxerrois qui exprime naturellement peu de symptômes est à 3%, le gewurztraminer est à 5% et le riesling à quasiment 7%.
- VAL DE LOIRE. Les symptômes d’esca ou de BDA sont visibles sur 4,4% des parcelles du réseau de l’observatoire régional, contre 7,7 % en 2021 et 6% en 2020. Sur le cabernet franc le taux est à 2,6%, le chenin à 4,4% et le sauvignon plus sensible à 6%.
- COGNAC. L’ugni blanc est classé parmi les cépages sensibles à l’eutypiose. Entre 2003 et 2006, environ 20 % des ceps d'ugni blanc exprimaient des symptômes foliaires. En 2022 le taux est d’un peu moins de 5%. L’expression d’esca et/ou BDA est en moyenne de 4,6 %.
- BORDEAUX. L’esca est très peu présente en 2022. Une diminution par 2 par rapport à 2021 est observée sur tous les territoires et tous les cépages, atteignant ainsi moins de 1,5 %, le second taux le plus bas depuis la mise en place de l’observatoire en 2015.
- CHAMPAGNE. Le vignoble est peu touché par les maladies du bois. En 2022, le taux de ceps touchés est inférieur à 0,5%.
