Une révision du plan de contrôle HVE voie A est en cours d’élaboration

La commission nationale des certifications environnementales (CNCE) travaille sur une nouvelle révision du plan de contrôle de la Haute Valeur Environnementale de la voie A, la quatrième depuis 2011.

Pour rappel, la voie A dite approche thématique évalue les agriculteurs sur au mois 16 exigences relatives à la biodiversité, la fertilisation, les produits phytosanitaires et la gestion de l’eau.
L’une des exigences concerne les IFT. Sur trois ans, si l’IFT de l’exploitation dépasse la référence régionale, le viticulteur reçoit 0 point. A contrario il peut recevoir 5 points si son IFT est inférieur à 50 % de la référence.

"HVE est une certification applicable à toutes les filières agricoles. Mais toutes les filières n’ont pas encore d’IFT de référence. La révision serait l’occasion de pallier à ce manque, indique Laurent Brault, chargé de mission chez les Vignerons Indépendants de France. L’IFT de référence régionale sera alors calculé sur les 5 années les plus récentes pour lesquelles la filière peut collecter des données consolidées.
Dans un soucis d’harmonisation, une piste de réflexion est aussi d’actualiser les IFT de références des filières qui avaient dès 2011 des données consolidées. C’est le cas de la viticulture.
Enfin, il faut savoir qu’il existe plusieurs méthodes de calcul pour évaluer les IFT des exploitations. HVE a la sienne qui est différente de celle utilisée pour les dossiers MAEC et de celle utilisée pour les Fermes Dephy. Le comité national des certifications environnementales a donc dans l’idée de passer de une à trois méthodes, et cette méthode serait un hydride entre les méthodes existantes.

Ce sont tous ces points qui motivent la commission. Mais pour le moment rien n’est officiellement arrêté."
 

La voie B, une approche mal comprise

La voie B, dite approche globale ne devrait pas être revisée cette année. Très critiquée, elle est souvent résumée au seul poids des intrants dans le chiffre d’affaires hors primes qui ne doit pas dépasser 30 %. Ce champs « intrant » ne couvre pas seulement les produits phytosanitaires. Il englobe les engrais, le fuel, les aliments du bétail…Et un taux d’infrastructures agroécologiques qui doit être supérieur à 10 % de la SAU…

« Une rumeur persistante circule sur le fait que la filière viticole - reconnue pour sa performance en matière de valeur ajoutée de ses vins – passerait massivement par l’option B. Or moins d’un quart passe par cette voie. La voie B est d’avantage utilisée par les filières qui sans IFT de référence ne peuvent passer qu’en option B. Par ailleurs, il est important de rappeler le sens initial de cette voie, longtemps soutenue par l’association FNE. L’option B valorise les exploitations qui génèrent de la valeur ajoutée, qui sont autonome et non dépendante des primes PAC. Les vignerons forment une filière à forte valeur ajoutée, grâce à la reconnaissance des IG, la vente directe... Ce n’est pas le cas de toutes les productions dont certaines sont uniquement soumises aux fluctuations des cours mondiaux. La voie B est une bon outil, peut-être à adapter aux spécificités des filières. Mais il n’est pas d’actualité de la supprimer », indique Laurent Brault.

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