Les vignerons sud-africains craignent des restrictions à long terme sur la vente d'alcool

Mi-aout, les restrictions sur la vente d’alcool ont été assouplies. Dans les bars et restaurants, la vente d'alcool est autorisée jusqu'à 22 heures. Pour la consommation à domicile, les ventes sont possibles du lundi au jeudi. L’annonce du Président sud-africain a été un soulagement pour la filière viticole après 14 semaines d’interdiction totale de vente d’alcool. Cette décision avait était prise notamment pour libérer des lits dans les hôpitaux. Dans le pays, une part importantes des traumatismes traités sont liés à la consommation d'alcool (blessures, violences, coma...)

Post-covid, certains pensent que le gouvernement voudra maintenir des restrictions. C’est en tout cas la position défendue par le ministre de l’intérieur. Il s’est déclaré favorable à l’interdiction totale de l’alcool dans le pays, après avoir révélé les derniers chiffres de la criminalité et des violences domestiques. Pour lui, les baisses phénoménales sont liées à l’interdiction de l’alcool. D’autres parties prenantes, moins extrémistes, demandent la tolérance zéro au volant, une augmentation de l’âge légal pour la consommation, l’interdiction des publicités et du sponsoring d’événements sportifs.

Wines of South Africa estime que l'industrie viti-vinicole a perdu plus de 7 milliards de rands sud-africains (350 millions d’euros) de revenus et environ 21 000 emplois. VinPro, un groupe industriel qui représente les producteurs de vin sud-africains et les caves s'attend à ce que plus de 80 établissements vinicoles et 350 producteurs de raisins de cuve cessent leurs activités.