D'après les derniers résultats délivrés par la FNSafer, le prix des terres viticoles en France est encore globalement en hausse.
Des prix en hausse dans les AOC
Cette tendance masque des disparités entre les vignobles.
Dans les AOC, "après deux années de hausse, le prix des vignes ralentit sa progression (+ 0,5 %) en 2019 et s’établit à 148 100 euros/ha." Les terres qui prennent de la valeur sont celles dans les aires géographiques des AOC les plus prestigieuses.
En Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura, la progression des Grands Crus (6,5 millions d’euros/ha en moyenne) et Premiers Crus de Côted’Or se poursuit.En Bordeaux-Aquitaine, la hausse de 3,4 % provient notamment des Margaux, Pessac-Léognan et Pomerol, appellations qui dépassent 1 voire 2 millions d’euros/ha.L’augmentation se poursuit en Châteauneuf-du-Pape qui atteint désormais 450 000 euros/ha.
Les vignobles orientés vers une production de vin rosé tirent aussi leur épingle du jeu comme en Provence où comme le précise la FNSafer: "l’explosion de la demande de rosé à l’export continue de soutenir la hausse des prix en Côtes de Provence dans le Var, en tout cas avant la décision des Etats-Unis de taxer davantage les vins tranquilles européens de moins de 14 degrés."
A contrario, certaines zones voitent les prix diminués : la Champagne, le Sud-Ouest et certaines AOC bordelaises. "En Bordeaux et Côtes de Bordeaux, les prix accusent une baisse de près de 10%. La baisse des prix concerne également le groupe des Côtes de façon nuancée en fonction des régions."
De la stabilité pour les IGP
En dehors des zones AOC, d'après la FNSafer:
L’augmentation de 1,4 % du prix des vignes hors AOP provient du Languedoc-Roussillon et du Sud-Ouest, tandis que le prix est stable dans les autres bassins.
Enfin dans le vignoble de Cognac, le prix des terres viticoles augmentent encore cette année.
Une étude complète région par région est disponible auprès de la FnSafer. Elle est vendue au public au prix de 30 €.
