Record de précocité pour la vigne et un marché très perturbé

2020, l’année du paradoxe. D’une part, la vigne pousse très vite et de l’autre, le marché du vin est au ralenti depuis la mi-mars pour l’export et au point mort en France. Après un hiver doux et un début de printemps plutôt chaud, la vigne affiche, fin avril, deux à trois semaines d’avance sur le millésime 2019. Trouver du personnel pour les vendanges inquiète les viticulteurs.

François Labet, président délégué du BIVB, explique

En effet, les travaux qui vont s’enchaîner dans les vignes jusqu’aux vendanges vont nécessiter de plus en plus de personnel. Une première mobilisation a permis de réussir les travaux du printemps. La question de l’organisation des vendanges est désormais centrale. Notre filière attend des réponses de l’État à ses propositions d’organisation.

Après deux premiers mois très positifs pour la vente des vins de Bourgogne à l’export, mars est forcément plus contrasté. Les volumes expédiés sont stables, à - 0,7 % par rapport au premier trimestre 2019 (en hausse par rapport à 2018).

Nous ne disposons pas encore des chiffres d’avril, mais il est certain que nous nous attendons à une forte baisse des exportations, a indiqué Louis-Fabrice Latour, président du BIVB. Certains marchés fonctionnent bien, en particulier grâce aux magasins. C’est notamment le cas de la Grande-Bretagne, des monopoles canadiens et scandinaves. L’Asie repart, même si nous n’avons pas encore retrouvé notre rythme de croisière.

La Bourgogne est l’un des vignobles les plus liés à la filière hôtellerie-restauration. Celle-ci représente à peu près 50 % de ses ventes dans le monde.

Nous sommes solidaires des restaurants. Tant qu’ils ne rouvriront pas, une partie de nos vins restera dans nos caves.  

Selon l'interprofession, la grande distribution ne compense pas, d’autant que la vente directe est également très ralentie, du fait de la fermeture des caveaux et de l’absence de tourisme. Quelques domaines et négoces développent la vente en ligne, depuis leur propre site ou des plateformes nationales et internationales, mais cela reste assez rare. Plusieurs entreprises se sont également lancées dans le drive pour satisfaire la demande locale.

Louis-Fabrice Latour poursuit :

Jusqu’à présent, la Bourgogne a tenu bon grâce à la diversité de ses acteurs, de ses vins et de ses marchés. Nous avons notamment constaté une demande plus forte sur les appellations à bon rapport qualité-prix de Bourgogne (AOC Bourgogne ou Mâcon plus dénominations géographiques, Bourgogne aligoté, crémant de Bourgogne, Villages). Mais nous nous attendons à des temps plus difficiles, au moins jusqu’à la réouverture des hôtels, bars à vins et restaurants.

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