Et si vous semiez vos couverts à l’aide d’un drone ?

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Depuis le début de l’année, la société Drone +, basée dans le Var, propose une nouvelle prestation pour compléter l’épandage aérien qu’elle pratique depuis déjà un an  : le semis de couvert par drone.

Jean-Pierre Sediki, gérant de la société Drone + et viticulteur dans le Var, a décidé d’élargir sa gamme de prestations. « Depuis peu, je propose le semis de couvert dans les vignes en coteaux à l’aide d’un drone. Pour cela, je suis équipé d’un appareil DJI Agras MG-1P, d’un poids de 24 kilogrammes. Il est homologué et possède un mode automatique pour ce genre d’opérations. Attention toutefois, je ne peux pas intervenir partout ! L’épandage aérien est interdit en France, mais la loi EGalim autorise des essais déclarés, dans des zones de coteaux, avec une pente supérieure à 30 %, donc difficiles d’accès, pour des exploitations viticoles en agriculture biologique ou certifiées HVE, uniquement. » Pour effectuer des essais, les exploitants doivent au préalable déposer un dossier auprès du ministère de l’Agriculture, qui gère et répertorie toutes les expérimentations sur la période 2019-2021. Le but est de réaliser un compte rendu complet par la suite. « Une fois ce dossier rempli, les viticulteurs peuvent faire appel à des sociétés spécialisées pour des traitements ou pour des semis. »

Deux cuves à bord

Photo : Drone +.
Jean-Pierre Sediki est en mesure d’équiper son drone de deux cuves. La première, pour la pulvérisation, peut recevoir 10 litres de produits. La seconde, destinée aux semis, peut accueillir 13 kilogrammes de semences. « Dans les deux cas, la gestion est automatique. Avant le vol, je renseigne la quantité que je veux épandre par hectare. Ensuite, le drone calcule le nombre d’allers-retours nécessaires, la vitesse de rotation de la distribution selon celle d’avancement, mais aussi les moments où il va devoir venir se ravitailler. Bien entendu, tous les traitements ne se feront pas par drone du jour au lendemain. Il s’agit plutôt d’un complément. Sur certains domaines, j’effectue entre trois et cinq passages, lors des périodes les plus humides notamment, quand l’utilisation d’un tracteur pourrait compromettre l’état du sol. Avec le drone, il n’y a pas de problème de compaction. »

S’agissant de ses premiers essais de semis de couvert, Jean-Pierre Sediki se veut confiant : « Avant le semis, j’ai uniquement réalisé un léger passage de déchaumeur, pour ouvrir le sol en prévision de l’intervention du drone. En venant semer en plein par la suite, je n’ai pas eu besoin de rouler car les graines étaient bien collées à la terre humide. C’est donc prometteur pour les zones difficiles d’accès. »

Article paru dans Viti 450 de mars 2020

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