Faut-il se diversifier et faire de l’eau de vin ?

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La tendance croissante en Europe et aux États-Unis de consommation « sobre », ou de boissons et d’aliments sains, ouvre la voie à des wine waters, ou « eaux de vin ». Elles offrent les bienfaits du vin sans les degrés. Une opportunité potentielle pour les vignerons ?

Il y avait l’eau-de-vie, maintenant il y a l’eau de vin. La baisse de la consommation de vin et la préoccupation grandissante pour la santé donnent une équation qui permet de valoriser des infusions de marcs en nouveaux produits tendance : les wine waters, ou « eaux de vin ». C’est en tout cas l’idée que vient de mettre en pratique le domaine viticole israélien Galil Mountain. Il a créé Wine waters limited et a lancé, sous la marque O.vine, la commercialisation, fin 2019, de plusieurs cuvées issues de cépages blanc ou rosé, en version tranquille ou effervescent. Le prix ? 3 $ la bouteille de 350  ml. L’entreprise a vendu 50 000 litres. « Notre objectif 2020 est de vendre 700 000 litres sur les marchés américain, britannique, et japonais », indique Anit Levi, la directrice de l’entreprise.

Léger goût de vin

Les vins sans alcool existent déjà en France depuis plusieurs années : Vinadéis, par exemple, en commercialise depuis 1988. Mais la tendance, elle, est en pleine expansion. Le public ciblé peut être le consommateur de vin qui ne doit pas boire d’alcool durant une période déterminée ou des raisons religieuses par exemple, ou pour faire une pause. Mais la santé est actuellement un argument qui fait le succès de ces infusions.

L’eau de vin permet de proposer une boisson légèrement colorée, avec un doux goût de vin et de fruits, mais qui ne contient pas d’alcool et très peu de sucre. En revanche, cette eau de vin contient des antioxydants, et devient ainsi doublement intéressante, à la fois pour le consommateur et pour le vigneron. Pour ce dernier, elle permet de valoriser des marcs et aussi de proposer une boisson complémentaire au vin, avec un argument santé. En résumé : mettre sur le marché des produits à destination de tous les consommateurs. Sans compter l’atout marketing « utilisation des déchets » et donc une caution environnementale. Si, à cela, on ajoute la tendance américaine croissante « curious sober » (sobres par curiosité) et les taxes, on peut supposer que les Américains seront de plus en plus nombreux à consommer de l’eau de vin.

Article paru dans Viti 450 d

e mars 2020

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