Des coopératives viticoles s’investissent dans l’insertion des jeunes

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Pour inciter les jeunes à s’installer ou à participer à la vie de la coopérative, des dispositifs ont été testés avec succès. Voici trois exemples à l’appui.

 

La moyenne d’âge des viticulteurs augmente au fil des années. Viti rappelait, en 2018, qu’elle était de 50,4 ans, un chiffre même plus élevé que la moyenne des exploitations au global. Mais cet état de fait n’est pas inéluctable. Trois exemples le prouvent. La Cave Saint-Maurice, à Saint-Maurice-de-Cazevieille (Gard), a vu son conseil d’administration rajeunir de 54 ans en 2016, à 37 ans en 2019, depuis la mise en place de certains dispositifs.

« La commission jeunes a été créée en 2015. Elle accueille les viticulteurs ou les salariés viticoles de moins de 40 ans, relève Alexandre Deborne, directeur du pôle vignoble à la Cave Saint-Maurice. Cette commission leur permet d’échanger, de connaître le fonctionnement de la coopérative, de participer à des visites techniques afin de parfaire leurs connaissances. » Un conseil d’administration des jeunes a été mis en place afin de les préparer à siéger au sein de la coopérative. « Progressivement, ils prennent connaissance des activités et cela leur permet d’être plus assurés face aux administrateurs plus âgés, précise Alexandre Deborne. Certains dossiers leur sont présentés et expliqués tels que l’investissement dans un nouveau quai de réception. » Aujourd’hui, environ 40 % du vignoble de la cave sont exploités par des jeunes de moins de 40 ans.

Aides aux achats de foncier

À une autre échelle, Vignerons Coopérateurs de France s’investit dans l’intégration des jeunes.

« Nous avons mis en place une politique d’accompagnement d’achat du foncier sous différentes formes par le biais d’une société qui loue les terres (qui sont, progressivement, acquises par les jeunes), ou par la création d’une SCIC ou d’un GFA (Groupement foncier agricole). Le métayage, par exemple, est un moyen d’aider le jeune à s’installer », affirme Anne Haller, directrice de Vignerons Coopérateurs de France. Selon elle, ces dispositifs peuvent être complétés par des aides au renouvellement du vignoble. « De nombreuses coopératives proposent ces aides, couplées éventuellement à du soutien public », explique-t-elle. Vignerons Coopérateurs de France agit aussi pour modifier l’image de la viticulture trop souvent biaisée à leur goût (petite exploitation et vente directe).

« Nous informons les jeunes dans les écoles pour montrer l’intérêt du modèle coopératif, détaille Anne Haller. Nous insistons sur l’engagement à long terme du viticulteur dans sa coopérative. » Pour cela, une convention a été signée avec la DGER (direction générale de l’Enseignement et de la Recherche) au SIA 2019, et des outils pédagogiques ont été mis en place. Enfin, un concours « développement durable dans les caves coopératives » a été organisé en 2018 pour stimuler et attirer les jeunes. Cette année, les jeunes se mettent en scène dans une vidéo de trois minutes pour sensibiliser leurs pairs pour le concours « numérique dans les caves coopératives », organisé dans le cadre du 47e Congrès national des Vignerons Coopérateurs de France.

 

Viti 446 octobre 2019

Article paru dans Viti 446 d'octobre 2019

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