Selon les estimations établies au 1er octobre 2019, la production viticole française s’établirait, en 2019, à 42,2 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 14% à celui de 2018 et de 7% à celui de la moyenne des cinq dernières années, apprend-on dans le dernier bulletin Agreste du Ministère de l'agriculture. Le gel localisé de printemps, la coulure, le millerandage, puis la canicule et la sécheresse estivale concourent à la diminution de la production. Les vendanges, qui ont débuté en septembre dans la plupart des vignobles, se sont déroulés dans des conditions sanitaires favorables. Ces chiffres sont des estimations en attendant la fin des vendanges dans toutes les régions.
Par région
En Bourgogne, la sécheresse estivale conduit à revoir la production à la baisse. Le gel dans le Mâconnais, la grêle dans le Chalonnais, la coulure et le millerandage ont frappé le vignoble. La Saône-et-Loire est le département le plus touché, avec de petites grappes et des raisins de petite taille.
En Beaujolais, le millerandage puis la grêle et l’échaudage ont touché le vignoble. La production du bassin Bourgogne- Beaujolais est prévue en nette baisse par rapport à la moyenne quinquennale.
En Alsace, où la vendange n’était pas terminée au moment de rédiger ce bilan : la coulure et la sécheresse ont touché le vignoble. La production est prévue en baisse comparée à celle de 2018.
En Savoie, la récolte a commencé le 18 septembre, dans de bonnes conditions sanitaires.
Dans le Jura, le gel a causé des pertes élevées au vignoble.
Dans le Val de Loire, le gel printanier puis la coulure, le millerandage, l’échaudage et la sécheresse ont entamé le potentiel de production, notamment en Pays de Loire. L’état sanitaire du vignoble est préservé. La production est prévue en baisse par rapport aux années précédentes.
Dans les Charentes, les vendanges ont débuté vers la mi-septembre. Le gel puis la coulure et le millerandage. L’aspect sanitaire est préservé.
Dans le Bordelais, la canicule accentue les baisses de rendement. Une partie du vignoble est impactée par le gel de printemps ou par la grêle. La production serait inférieure à celle de 2018.
Dans le reste du Sud-Ouest la sécheresse amoindrit les rendements, notamment dans le Gers. Les différents épisodes climatiques (gel, coulure et grêle au printemps, puis canicule en été) ont pénalisé le potentiel de production de nombreux vignobles. L’état sanitaire du vignoble est satisfaisant.
En Languedoc et Roussillon, la sécheresse dans la plupart des départements conduit à revoir à la baisse la production, estimée inférieure à celle de 2018 et à la moyenne quinquennale. La production du Gard est celle qui chute le plus, alors que celle de l’Aude est la moins impactée, avec des précipitations estivales bénéfiques à l’Ouest du département. Les épisodes caniculaires ont occasionné des grillures sur grappes avec des pertes de production, essentiellement dans le Gard et l’Hérault. Le gel a touché fortement la plaine gardoise au printemps.
Dans le Sud-Est, la production est revue à la baisse depuis août en raison de l’accentuation de la sécheresse, notamment en Ardèche. La production est cependant prévue proche de celle de 2018, mais inférieure au niveau moyen.
En Corse, malgré des précipitations tardives, la sécheresse et le millerandage entament la production.
L'intégralité du bulletin de l'Agreste, du ministère de l'agriculture et de l'alimentation en ligne via ce lien : http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/2019_145inforapviticulture.pdf