Dans le cadre du plan stratégique environnemental démarré en janvier 2019, les AOC côtes-du-rhône et côtes-du-rhône-villages viennent de s’engager pour la biodiversité. Le 16 juillet, cinq conventions ont été signées avec les associations Observatoire français d’apidologie, Ligue de protection des oiseaux Paca, Groupe chiroptères de Provence, Centre ornithologique du Gard et Naturoptère. D’autres conventions suivront prochainement, notamment avec la Ligue de protection des oiseaux Drôme et le Conservatoire des espaces naturels Rhône-Alpes.
Le Syndicat général des côtes-du-rhône s’engage ainsi à
relayer les actions proposées par ces associations, favoriser l’émergence de projets en faveur de la biodiversité, rechercher des financements… mais aussi créer et animer un Comité technique « Biodiversité » avec ces associations et mesurer les résultats à l’aide d’indicateurs de suivi et/ou de performance. Il s’engage également à initier une réflexion, au sein d’Inter-Rhône et avec le Syndicat des négociants de la Vallée du Rhône, sur la constitution d’un fonds destiné à financer des actions en faveur de la biodiversité. Ce fonds serait notamment alimenté par les metteurs en marché qui, en contrepartie, recevraient des collerettes à poser sur leurs bouteilles d’AOC Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages. Ces collerettes seraient porteuses d’informations expliquant au consommateur les efforts réalisés pour préserver la biodiversité dans le vignoble.
Dans le même temps, le Syndicat général a signé une convention tripartite avec l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) et l’Observatoire agricole de la biodiversité (OAB) mis en place par le ministère de l’Agriculture et le Museum d’histoire naturelle (MHN). Le Syndicat est ainsi le premier organisme de défense et de gestion (ODG) à signer un partenariat avec l’OAB.
L'OAB a pour vocation de renseigner une base de données scientifiques permettant notamment de tracer les tendances globales à long terme d’évolution de la biodiversité ordinaire en milieu agricole. L’IFV souhaite étendre ces données aux bassins viticoles et obtenir ainsi des indicateurs de biodiversité adaptés au vignoble. Le Syndicat des côtes-du-rhône a proposé d’être un relais de cette démarche auprès des viticulteurs et les sensibiliser aux sites de démonstration nécessaires au suivi des différents protocoles et à l’alimentation de la base de données.
Depuis janvier 2019, plusieurs engagements ont déjà été pris. Deux mesures agro-environnementales validées par l’Inao en juin devraient être opérationnelles en 2020. Elles engagent les viticulteurs à limiter fortement le désherbage chimique. Il s’agit de l’interdire au niveau des tournières (bordures des parcelles) et dans plus de 50 % de la surface de la parcelle plantée. Et le 8 juillet, le Syndicat vient vient d’être agréé structure collective le 8 juillet 2019 par le Bureau Veritas pour la mise en œuvre de la certification collective HVE (Haute Valeur Environnementale). Quarante exploitations ont déjà été certifiées HVE en juillet.
Pour développer les bonnes pratiques en viticulture, le Syndicat a développé une cartographie interactive de l’ensemble des exploitations des vignerons des côtes-du-rhône. Grâce à cet outil chaque viticulteur peut, via un espace sécurisé, visualiser l’ensemble de ses parcelles à l’instant T et identifier ainsi les zones à risque ou de vigilance pour ses interventions (cours d’eau, établissements sensibles). D’autres informations viennent compléter le dispositif : numéro de parcelles, surfaces, cépages, campagnes de plantation, délimitation des zones AOC) ainsi qu’un outil pour réaliser des mesures linéaires ou surfaciques. Et bientôt, il sera possible de visualiser les zones Natura 2000, zones vulnérables issues de la directive nitrates. Le Syndicat rappelle aussi que dans le cadre de la charte paysagère mise en place en 2014, il a soutenu 200 projets (plantation de haie, de rosiers en bord de vignes, investissement dans les sentiers oenotouristiques, en matériel du sol…)
