Cuivre: de l'extraction du métal à la molécule fongicide

D’où vient le cuivre ?

Le Chili est aujourd’hui le premier producteur mondial de cuivre, avec une production de 5,5 millions de tonnes par an. Le pays possède d’ailleurs la mine de cuivre souterraine la plus importante au monde. D’autres pays ont des réserves en cuivre : le Pérou, les États-Unis, l’Indonésie, le Canada... En Europe, la Pologne se hisse au premier rang des pays européens à exploiter des mines de cuivre. Quelques gisements sont identifiés en France dans la Sarthe, le Rhône et l’Aude.
En 2017, le pays a importé 6 384 tonnes de sulfate de cuivre en provenance de Turquie (38 %), de Pologne (19 %) et du Mexique (8 %).

 

Les produits à base de cuivre sont-ils chimiques ?

« Actuellement, en agriculture biologique, seule la matière active est prise en compte pour qu’un produit soit autorisé, explique la société Certis Europe qui commercialise des spécialités commerciales à base de cuivre. Les matières actives doivent être naturelles. Mais dans toutes les formulations, le cuivre, qui est la matière active des fongicides, n’est jamais synthétisé. Il est soit extrait des mines, soit recyclé à partir de circuits électriques par exemple. »
Il s’agit ensuite de passer du cuivre métal au cuivre ion, la forme active pour lutter contre des maladies de la vigne. Pour obtenir du Cu2+, plusieurs solutions sont à disposition des chimistes : les attaques acides suivies d’une neutralisation chimique, ou l’oxydation. C’est cette dernière solution qu’utilise Certis pour le produit Kobber et Nordox.
Le cuivre est donc une substance naturelle qui doit être transformée par des actions chimiques pour être actif.

Article paru dans Viti Leaders de janvier 2019