Le domaine de Beyssac privilégie les matières sèches ayant le moins d’impact sur l’environnement

Le domaine de Beyssac produit en aop côtes-du-marmandais avec des cépages traditionnels comme le merlot, le cabernet franc, le malbec, mais aussi un cépage typique du marmandais : l’abouriou.© N. Tiers/Pixel Image

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Le domaine de Beyssac privilégie les matières sèches ayant le moins d’impact sur l’environnement. Poids des bouteilles, proximité de la fabrication, et recyclage des matériaux font partie des critères de choix.

 

Le domaine de Beyssac est conduit intégralement en viticulture biologique depuis sa création en 2009, puis avec une approche biodynamique depuis 2017. Il comporte une douzaine d’hectares et produit en aop côtes-du-marmandais, avec des cépages traditionnels comme le merlot, le cabernet franc, le malbec, mais aussi un cépage typique du marmandais : l’abouriou. Concernant la commercialisation, le domaine vend toute sa production en bouteilles essentiellement auprès des particuliers sur le marché français, mais aussi à l’export, à destination de l’Irlande, du Canada et des états-Unis. Des bouteilles choisies avec soin…

« Nous essayons de choisir les matières sèches ayant le minimum d’impact sur l’environnement : les plus naturelles, avec le moins de traitement possible. Et la proximité de la production est un des critères de choix, si possible, pour minimiser les transports (par exemple, nos bouteilles sont des Verallia fabriquées à Cognac). Je le fais par conviction personnelle, et par cohérence vis-à-vis du mode de production bio/biodynamie appliqué au domaine. Ce n’est pas (encore) nécessairement quelque chose que mes clients me demandent, mais je pense qu’il faudra de toute façon y venir. Globalement, il y a un peu de choix, mais les fabricants sont de plus en plus sensibles à cet aspect. Cela prend légèrement plus de temps de repérer les produits qui correspondent à nos critères, et cela ne coûte pas plus cher, estime Frédéric Broutet, mais il faut en revanche parfois s’adapter au produit, et faire des compromis. »

 

Un poids de bouteille inférieur à 500 g

Le domaine s’est ainsi imposé une limite de poids pour les bouteilles. « Nous nous sommes donné comme critère de ne pas dépasser un poids de bouteille de 500 g. Il faut un peu fouiller dans les catalogues, mais il est tout de même possible de trouver un compromis poids/esthétique et de choisir des bouteilles à la fois jolies et pas trop lourdes. Nous pouvons avoir une image qualitative sans nécessairement prendre une bouteille antique lourde. »

Le domaine de Beyssac est conduit en bio depuis 2009, puis avec une approche biodynamique depuis 2017.
Concernant les bouchons, c’est le naturel qui prime. « Nous avons opté pour des bouchons (Aquitaine Liège) en liège brut, non blanchi, non traité au chlore et marqué au feu pour éviter les encres. »

En ce qui concerne les capsules, le choix est restreint : « Malheureusement au niveau des capsules, seuls quatre matériaux sont disponibles : plastique thermoformable, complexe alu, aluminium embouti ou étain. Nous avons opté pour le moins consommateur en matière première : le complexe alu (Janson) ». Pour les étiquettes, le premier critère de choix est d’avoir des étiquettes en papier recyclé. « Il y a moins de possibilités et de variétés d’aspects, mais nous trouvons des qualités suffisantes. Pour les encres, nous avons opté pour un imprimeur (imprimerie Marmandaise) labellisé Imprim’Vert. »

Au domaine de Beyssac, les bouteilles ne dépassent pas 500 g et sont fabriquées à Cognac.

 

 

Un projet de recyclage de la glassine

L’emploi des étiquettes auto-adhésives laisse de grandes quantités de glassine, un déchet jusqu’à présent non recyclé au domaine, mais une piste est à l’étude.

« Au niveau de l’aop côtes-du-marmandais, nous avons initié un projet de recyclage de la glassine. Nous avons trouvé une société – champenoise – susceptible de recycler ce type de matériau. Reste à monter la filière de stockage et de collecte, car à l’échelle de l’appellation cela représente des kilomètres de glassine… La mise en place est en cours, les viticulteurs de l’appellation disposeront bientôt d’un point de collecte centralisé où apporter leur glassine », indique Frédéric Broutet.

La démarche de recherche de matières sèches les plus respectueuses de l’environnement s’étend aux cartons. « Nous travaillons avec des cartons (Mauco) écrus d’origine recyclée, sans peinture ajoutée, avec seulement le nom du domaine imprimé dessus. » « C’est sur l’aspect du transport que l’offre est la plus limitée. C’est dommage car, hors cas particulier, le vin n’est pas un produit qui a besoin de voyager vite. S’il y avait plus lent et moins polluant… S’il était possible d’envoyer un carton de vin en train à la place du camion… Mais l’offre est inexistante », regrette-t-il.

 

Des efforts à la vigne et au chai aussi
Le domaine de Beyssac s’attache à limiter son impact sur l’environnement dans tous les aspects de la production vitivinicole. Au chai, toutes les eaux usées sont récupérées et traitées par un bac à roseaux, qui traite également les eaux de lavage du pulvérisateur. Un puits canadien régule naturellement la température du chai à barriques, sans déshumidifier l’air et avec très peu d’énergie. Un système de récupération de l’eau de pluie permet d’effectuer tous les traitements phytosanitaires à l’eau de pluie.

 

 

Article paru dans Viti Leaders de novembre-décembre 2018

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