Languedoc:un marché dynamique à plusieurs vitesses

Avec une progression de 20 % en surface (5735 ha au total) et de 29% en valeur (73,5 M€), le marché des transactions de foncier viticole est très dynamique en Languedoc-Roussillon. 

En 2014, le prix des vignes reste très variable, entre et à l'intérieur, des segments de qualité.

  • Les vignes VSIG (vins sans indication géographique protégée) s'échangent en moyenne à 9 600 euros/ha. Dans l'Aude ou les Pyrénées-Orientales les prix peuvent s'établir à moins de 6000€/ha, quand des vignes irriguées s'échangent à 15 000€/ha
  • Les vignes IGP (Pays d'Oc, Vicomté d'Aumelas...) s'échangent en moyenne à 12 880 €/ha
  • Les vignes en AOC génériques (Corbières, Minervois, Languedoc, Côtes de Roussillon...) se vendent entre 8 et 16 000 €/ha  pour une moyenne s'établissant à 13 500 euros soit moins de 700 euros de plus qu'une IGP. 
  • Les vignes en AOC de territoire comme Pic-Saint-Loup  se vendent entre 16 et 20000 euros/ha
  • les vignes en crus classés comme Lirac ou Tavel se vendent entre 23 et 79 000€/ha.
 
La bonne santé de la filière attire de nouveau de nombreux acquéreurs sur les terres viticoles en ventes. Vignerons souhaitant s'aggrandir et investisseurs non-agricoles sont acheteurs.

Les gros opérateurs négociants (JeanJean, Grands Chai de France, Bonfils, Gérard Bertrand...) sont aussi très présents. Pour assurer leur sourcing, les négociants-propriétaires accentuent la pression sur les terres disponibles.
Les coopératives agricoles, soumises à la même problématique de pérennité des volumes, sont aussi actives sur le marché languedocien.

Nous essayons de concilier toutes les demandes, en gardant pour prioriété l'installation de jeunes viticulteurs, explique Christian Brun, chef de service de la Safer  Hérault. Dernièrement, nous avons réalisé un montage associant Grands Chais de France, la coopérative d'Ouveillan et un jeune viticulteur. GCF a acheté le foncier pour y installer sur 40 ha en fermage le viticulteur. Celui s'engage à livrer son raisin à la cave qui la vendra à son tour au négoce.

L'optimisme ambiant masque une situation difficile sur les Pyrénnées-Orientales. François Pourcelot, chef de service de la Safer Pyrénées-Orientales explique:

Le prix des vignes dans le département est globalement identique à ceux du reste de la région. Malheureusement, le rendement espéré est bien plus faible. Les coûts de production elevés sont un des freins à l'investissements. La ressource en eau faible  et le fait que les terres disponibles soient très morcellés en sont d'autres.  Le dernier problème vient des propriétaires qui préférent laisser des terres en friches plutôt que de les vendre. Cette rétention du foncier bloquent des projets viables. Nous espérons vivement que la mission ministériel voulu par Stéphane Le Foll pourra aider à résoudre cette situation. Aujourd'hui 80 000 ha de terres agricoles sont en friches dans les Pyrénées-Orientales.

 

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