En Loir-et-Cher, des acidités très faibles à corriger pour maintenir la typicité des vins

C’est à Cour-Cheverny (Loir-et-Cher) que s’est tenu vendredi 31 août le 30e Colloque régional œnologie et viticulture de la région Centre-Val de Loire (37, 41). L’occasion pour la Chambre d’agriculture du 41 de faire un point sur la campagne en cours, et de creuser diverses thématiques notamment liées au changement climatique (inondations, nutrition azotée des moûts, développement des engrais verts…). Dominique Girault, président du comité d’orientation viticole de la CA41 a ainsi souligné :

Les changements climatiques nous gênent beaucoup. Cette année encore nous avons frôlé la catastrophe avec le gel de printemps. Puis nous avons eu une période très humide avec l’explosion du mildiou. Et depuis le 14 juillet il n’est quasi plus tombé d’eau, alors qu’un peu de pluie serait bénéfique pour que les maturités se finissent bien.

Stress hydrique

Pour Anne Buchet, responsable de l’équipe viti-œno à la CA41, des phénomènes de stress hydrique s’observent par endroit dans les vignes, avec des déffeuillages jusqu’à ¾ des pieds, et des raisins qui flétrissent. Certaines parcelles isolées de Sauvignon sont même bloquées à 8° d’alcool potentiel, sans sucre et plus d’acide. La maturité générale semble moins avancée de 5 à 8 jours en comparaison de 2017. L’état sanitaire heureusement est bon. Si le potentiel couleur est supérieur à 2017, un bon travail d’extraction sera nécessaire face aux pellicules épaisses.

Les rendements sont globalement satisfaisants, avec beaucoup de grappes, mais le rendement en jus risque d’être faible, ce qui va réduire les volumes ! Les derniers 17-20 mm tombés par endroits vont  heureusement permettre aux pellicules de se regonfler un peu.

Photos : O. Lévêque/Pixel Image
Anne Buchet, responsable de l’équipe viti-œno à la CA41

Demandes d'acidification

Cette année dans le Loir-et-Cher, les acidités sont très faibles, poursuit Anne Buchet, avec des fortes températures qui ont dégradé l’acide malique, et de l’acide tartrique encore présent mais qui devrait également se dégrader très fortement. Une demande d’autorisation d’acidification (malique, tartrique, lactique) est en cours.

Il faudra faire le bilan de sa composition en acides, afin de savoir quel acide apporter en fonction de ses manques, pour rééquilibrer les vins et garder notre typicité.

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