Deux toxines à l'origine du BDA

Mieux connaître son ennemi pour mieux le combattre. Voila l’objectif des recherches sur le black dead arm, ou Botryosphaeriose. Les travaux menés à l’Université de Reims, l’Université de Fribourg et l’IFV, ont permis d’identifier récemment deux toxines produites par les champignons impliqués dans le BDA. Florence Fontaine, biologiste à l’Université de Reims Champagne-Ardenne revient sur cette découverte :

"Main{{IMG:1}}tenant, nous en savons plus sur le fonctionnement de la maladie. Les champignons de la famille des botryosphariacées, à l’origine du BDA, sont présents dans la partie ligneuse du pied de vigne. Ils synthétisent des phytotoxines, qui circulent dans la plante, jusqu’à provoquer des symptômes comme les tigrures rouges sur les feuilles et les bandes brunes sous l’écorce des ceps."

Pour l’instant, deux toxines synthétisées par les champignons Diplodia seriata et Neofusicoccum parvum (principaux représentants des botryosphaeriacées en France) ont été identifiées par la chimiste Éliane Abou-Mansour de l’Université de Fribourg en Suisse, en collaboration avec Florence Fontaine et Philippe Larignon de l'IFV. Le travail de longue haleine demande de comparer les molécules trouvées sur les plantes atteintes de BDA, avec les toxines produites par les champignons en milieu contrôlé. Il est alors possible de savoir quelles toxines sont responsables du BDA.

Valider l’hypothèse des toxines est un grand pas en avant. Et avoir identifié ces deux phytotoxines est une très bonne nouvelle. Maintenant, nous allons pouvoir travailler à l’instauration de stratégies de lutte contre le BDA. Nous nous orientons sur l’emploi de molécules circulant dans la plante qui inhiberaient les champignons (Jean-François Chollet, Université de Poitiers), couplé avec une application de micro-organismes qui stimuleraient les défenses naturelles de la plante, notamment des voies de détoxication, précise Florence Fontaine.

Un programme Casdar 2010-2012 a permis de faire avancer largement les connaissances sur le BDA, avec une collaboration très forte entre les partenaires. La poursuite des recherches dépendra des financements octroyés, notamment par l’Europe. Une demande de financements européens sur les maladies du bois a d’ailleurs été déposée par Florence Fontaine, avec l’objectif de coordonner les recherches à l’échelle européenne.

Avez-vous beaucoup de problèmes de BDA sur votre domaine ? Quel pourcentage cela représente-t-il ?

Pour aller plus loin, deux articles Techniloire :

une présentation au colloque sur les maladies du bois, de Florence Fontaine  :

deux articles Mon-Viti

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