Très demandés, les vins rosés pourraient connaître une pénurie cet été, selon Les Échos. La consommation mondiale a augmenté de 31% depuis 2003, et les 24 millions d'hectolitres produits mondialement ne sont plus suffisants pour satisfaire la trop forte demande dans le monde.
La France est en tête dans le palmarès des pays producteurs de vin rosé, avec un tiers des volumes produits à elle seule (320 millions de bouteilles pour le Languedoc, soit le double des volumes de la Provence et trois fois plus que la Loire), mais aussi en tête des pays exportateurs. Mais la France manque de vins, particulièrement sur le millésime 2017 dont les volumes sont en recul, dans un contexte général de récolte historiquement faible. Même si, avec ses 6,4 millions d'hectolitres annuels, elle caracole loin devant l'Espagne, les Etats-Unis et l'Italie, ces quatre pays avec l'xexagone fournissant 75 % de la production mondiale.
Autre effet du succès des rosés : les investisseurs, locaux ou étrangers (10 % des vignobles leur appartiennent, un record en France), se pressent au portillon. De dix à quinze propriétés changeant de mains chaque année. Conséquence, les prix flambent : un hectare en AOC côtes-de-provence coûte en moyenne 45.000 euros (+ 28 % en huit ans), 36.000 euros en AOC coteaux d'Aix-en-Provence (+50 %) ; 25.000 euros en coteaux-varois-en-provence (+39 %).
