Comme tous les pays européens producteurs des vins de cuve, les nouvelles surfaces de vignes plantées chaque année sont plafonnées. Le maximum de plantation nouvelle correspond à 1 % de la surface de vigne en production au 31 juillet de l’année passée. Pour l’Italie, en 2018, la surface disponible se révèle donc être de 6 522 ha.
Début mai, le ministère de l’Agriculture a dressé le bilan des demandes de plantations faites par les producteurs italiens. En cumulé, elles s’élèvent à 63 500 ha soit près de de dix fois plus que la surface disponible ! Dans toutes les régions italiennes, la demande est supérieure à l’offre.
Depuis la mise en place du nouveau système européen de régulation des plantation, l’Italie est coutumière du fait. Pour une surface disponible stable, en 2016, les demandes étaient de 77 000 ha, en 2017 de 163 000 ha !
Le fait marquant cette année est dans la répartition des régionales des demandes. La Vénétie et le Frioul, zone de production du prosecco, ne sont pas les seules à exploser les compteurs. En Sicile, les demandes cumulées dépassent les 12 000 ha pour un contingent de 990 ha. Dans les Pouilles, plus de 20 000 ha supplémentaires sont réclamés pour 873 ha disponibles. En Italie, on explique en partie cette forte demande dans les régions du Sud par la pression de Xylella Fastidiosa (maladie de Pierce) sur les oliviers. Des oléiculteurs entameraient une reconversion sur une partie de leurs terres.
Sans remettre pour le moment en question le système européen d’autorisation de plantation nouvelle, face une filière très dynamique, les professionnels italiens souhaitent réfléchir à de nouvelles adaptations des calculs et des repartions des contingents pour 2019.
