Un plan de filière en échange de la protection des vins et eaux-de-vie

Dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation, il a été demandé à chaque filière agricole de dresser un plan stratégique pour les années à venir. La date de remise de copie était fixée au 15 décembre mais à ce jour la filière vin ne s'est toujours pas acquitée de son devoir...

Jean-Marie Barillère, Président du Comité National des Interprofessions des Vins à Appellation d'Origine (CNIV), et Jérôme Despey, Président du Conseil Spécialisé Vins de FranceAgriMer expliquent dans un communiqué commun une décision assumée:

La filière vinicole a élaboré une feuille de route ambitieuse pour créer les conditions du maintien de son leadership mondial afin de transmettre et de pérenniser un savoir-faire unique aux générations futures.Mais nous sommes face à une difficulté majeure : comment envisager l’avenir de notre filière, alors que dans le même temps, la place du vin au cœur de la société française est remise en cause ?


En effet, parallèlement aux Etats Généraux de l’Alimentation, la Stratégie Nationale de Santé (SNS) 2018-2022 classe le vin au même niveau que les drogues illicites et se fonde sur la dénormalisation du produit vin laissant présager que nous passerions de la lutte contre la consommation excessive d’alcool à l’idée que toute consommation serait nocive, même en quantité minime.

Si cette direction sans précédent était maintenue, c’est l’avenir de la filière vinicole qui s’en trouverait profondément remis en cause. Dans ces conditions, pourquoi nous demander de nous projeter dans le futur?

Les grands axes du plan de filière 


Malgré ce qui s'apparente à un ultimatum, les responsables de la filière ont buché. Le plan filière prévoit, selon eux,  un engagement social, environnemental, sanitaire ainsi qu’une création de valeur à tous les maillons de la chaîne. Voici quelques pistes: 

- De participer aux côtés des Pouvoirs Publics à une politique de prévention luttant contre les comportements à risques et laissant la place à une consommation modérée et raisonnable.

- De promouvoir la certification des entreprises viti-vinicoles, qu’elles soient Haute Valeur Environnementale, Bio ou autres, dans toutes les régions viticoles.

- D’ici à 3 ans, de supprimer les herbicides chimiques sur au moins 50% de la surface, et à terme, de ne plus utiliser d’herbicides.

- De parfaire la construction de valeur entre la production et le négoce pour mieux résister à la concurrence étrangère notamment sur le milieu de gamme

 

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