L'Anses vient de proposer une méthode pour surveiller au niveau national la présence de pesticides dans l'air ambiant en France métropolitaine et dans les départements et régions d'outre-mer (DROM).
Ce rapport fait suite à une demande en 2014 des ministères en charge de de l’agriculture, de l’écologie, de la santé et du travail.
Fondée sur une liste de 90 substances prioritaires, la proposition de surveillance nationale doit permettre d'évaluer l'exposition chronique de la population générale et les risques sanitaires associés.
L’Agence recommande par ailleurs, et en complément de cette surveillance nationale des pesticides dans l'air, de mettre en place des campagnes particulières permettant notamment d'évaluer l'exposition des populations vivant à proximité des sources d'émissions de pesticides : riverains des zones agricoles, gares et aéroports, zones industrielles, silos, proximité de zones où la lutte anti-vectorielle est mise en œuvre, etc.
Dans la liste des 90 produits à suveiller, en premier lieu, selon l'Anses:
- glyphosate (herbicide)
- folpel (anti-mildiou)
- tébuconazole (anti-oïdium)
- ....
Cette surveillance permettrait selon l'Anses de palier à un manque d'informations. "En France, la connaissance des niveaux de contamination en pesticides dans l’air est abordée depuis plus de 10 ans par le biais d’initiatives locales et ponctuelles. Néanmoins, en l’absence de réglementation spécifique relative à la surveillance des pesticides dans l’air ambiant, elle demeure partielle et hétérogène. L’évaluation de l’exposition aérienne pour la population générale aux résidus de pesticides et des risques associés est donc actuellement complexe à mettre en œuvre. "
