4 scénarios pour la coopération française

La coopération viti-vinicole via la CCVF a récemment commandité une étude prospective. Quatre scénarios ont été développés par la mission prospective de FranceAgriMer. Quelques hypothèses sont détaillées ci-dessous.

Dans deux cas, la finance et l’économie mondiales connaissent une crise généralisée. La libéralisation des pratiques œnologiques (désalcoolisation, aromatisation...) achève de banaliser le vin. Les entreprises du négoce se concentrent et se diversifient pour profiter pleinement de l’évolution de la définition internationale du vin qui est devenu un produit agro-industriel. Les marques internationales émergent et le poids des IG s’affaiblit.
 

Les coopératives cantonnées à un rôle de fournisseur de matière première pour le négoce

Dans ce contexte, les coopératives vinicoles françaises se coordonnent pour répondre de façon concertée à la demande du négoce ; des unions multi-territoriales s’organisent et créent des structures à l’échelle européenne (notamment avec les coopératives espagnoles et italiennes). C’est l’obtention d’une masse critique pour se rendre difficilement contournable en terme de sourcing qui se révèle être l’axe privilégié et efficace du maintien coopératif.

Certaines coopératives résistent par l’ancrage dans un territoire d’AOC et des pratiques environnementalement vertueuses mais elles ne rayonnent pas en tant que modèle d’entreprise.

Dans ces deux hypothèses, l’attrait des jeunes pour la coopération est nulle.


Le modèle coopératif porteur de valeur est reconnu

Dans un tout autre registre, la mission prospective de France AgriMer propose un scénario où le marché mondial du vin est en croissance régulière et modérée. Il conserve une règlementation spécifique de produit agricole transformé qui rassure le consommateur. L’image culturelle du vin conforte une orientation de la filière française vers une création de valeur fondée sur l’AOC, les domaines et soutenue par l’innovation et la qualité organoleptique.

Le modèle libéral de moins en moins régulé et de plus en plus financiarisé est remis en cause. Le système coopératif s’avère une alternative et les coopératives vinicoles s’affirment au plan mondial comme porteuses d’un modèle économique et social de force égale au système capitaliste. Les coopératives orientent les adhérents vers une viticulture plus respectueuse de l’environnement, contribuant ainsi à la résolution de ces enjeux de société.

Dans ce cas aussi, l’étude envisage une hypothèse de collaboration entre entreprises. Des réseaux multi territoriaux de coopératives, franco-françaises ou européennes, sont créés à la fois pour réaliser des économies d’échelle (investissements promotionnels et commerciaux) et des compléments de gamme pour porter efficacement une offre complète de marques de « vins traditionnels ».

Au bilan, l’étude prospective consultable en ligne sur le site de France AgriMer remplit son rôle en donnant à réfléchir !

 

GOUVERNANCE. L’étude prospective a aussi travaillé sur la gouvernance de la coopération. Dans une des hypothèses il est ainsi imaginé que l’assemblée générale fonctionne toujours sur le principe « un homme-une voix », mais qu’elle délègue une capacité de décision plus importante à un bureau constitué des principaux apporteurs pour faciliter les décisions de partenariat avec d’autres structures coopératives.

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