La consigne en test chez 15 vignerons

En Maine-et-Loire, une quinzaine de vignerons pionniers vont être recrutés en 2017, pour tester la faisabilité de la consigne chez eux. Photo: Sved Oliver/Fotolia

Favoriser la consigne plutôt que le recyclage pour les bouteilles de vin ? L’idée est en réflexion sur le territoire Layon-Saumur depuis fin 2016. Après une première phase d’enquête, l’enjeu est de lever les freins en testant la consigne chez 15 vignerons en 2017.

En novembre 2016, le Smitom1 Sud-Saumurois, territoire "Zéro Déchet Zéro Gaspillage", s’est engagé avec la chambre d’agriculture de Maine-et-Loire et l'association Bout’ à Bout  dans un projet de réutilisation des bouteilles de vin. Une première enquête a été réalisée pour sonder les vignerons du secteur Layon-Saumur sur le sujet de la consigne. Adélaïde Rivereau, chargée de mission économie circulaire de la chambre d’agriculture de Maine-et-Loire, note les points forts du projet :

L’intérêt du secteur Layon-Saumur réside dans la forte densité de vignerons pour un territoire assez restreint, rendant possible une action collective à un niveau très local. En Pays-de-la-Loire, l’association Bout’ à Bout’ créée en 2015 milite pour le réemploi des emballages et nous accompagne dans ce projet. Enfin, nous disposons d’une usine de lavage industriel de bouteilles sur la région, ce qui réduit les coûts de transports des bouteilles consignées et rend cohérent une telle démarche.

L’aspect sanitaire pose question

Une quarantaine de vignerons ont répondu à l’enquête informatique, mettant en avant les points forts et les points faibles de la consigne. Principaux freins soulevés : l’aspect sanitaire lié au réemploi, et les complications de logistique (récupération de bouteilles consignées, transport, lavage, stockage, etc.) L’aspect pécuniaire, à savoir la gestion de la rétribution financière au retour de la bouteille (qui, comment, combien ?), semble être aussi un casse-tête.

Mais des points forts sont mis en avant : l’aspect environnemental bien-sûr, et dans le cas où le levage est réalisé en Pays-de-la-Loire, la consigne est plus écologique que le recyclage indique Adelaïde Rivereau. Autres intérêts : la fidélisation de la clientèle et la diminution des coûts de fourniture en bouteilles pour le vigneron (de quelques centimes).

Tester la faisabilité en 2017

Une réunion publique a été organisée en février 2017 à Faye d’Anjou pour discuter du projet et répondre aux questions des vignerons. Désormais, l’objectif est de recruter une quinzaine de vignerons pionniers, qui testeront la faisabilité de la consigne chez eux. Un logo apposé sur l’étiquette devrait permettre au consommateur de savoir que la bouteille est réutilisable. Adelaïde Rivereau complète :

Pour chaque étape, nous allons voir ce qui bloque ou permet la mise en place de la consigne. Par exemple, certaines bouteilles utilisées par les vignerons sont assez solides pour être réutilisées, d’autres non. Les étiquettes à colle s’enlèvent mieux que les étiquettes adhésives pour le réemploi. Au niveau des circuits de commercialisation, certains réseaux locaux peuvent mettre en place la consigne, comme certains cavistes, épiceries locales, magasins de vrac. Et pourquoi pas des GMS ! En ne payant plus d’écotaxe, les acteurs impliqués dans la réutilisation de bouteille pourraient mieux rentabiliser cette démarche. L’Ademe semble d’ailleurs de plus en plus favorable au réemploi face au recyclage. Les choses bougent !

 

(1) Smitom : Syndicat Mixte Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères

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