Les facteurs pouvant influencer la mycorhization en vigne

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François Dal, Sicavac

La Sicavac a mené de 2009 à 2014 des travaux sur les mycorhizes en vigne. « Nous avons effectué des suivis de différentes parcelles en Centre-Val de Loire. Le premier point, c’est que nous avons trouvé des mycorhizes dans toutes les vignes que nous avons investiguées, mais avec des taux de mycorhization plus ou moins importants, variant de 10 à 70 %. Nous nous sommes attachés à déterminer quels facteurs pouvaient influencer leur présence. Nous avons testé des facteurs liés au sol (niveau de fertilisation, type de sol), des facteurs liés à la plante, comme les travaux en vert (rognage, ébourgeonnage, effeuillage) qui jouent sur la vigueur de la vigne et le facteur pesticides (bio / conventionnel, utilisation d’herbicides, etc.). Après 6 ans d’expérimentation, notre conclusion est qu’aucun facteur n’est vraiment très discriminant pris séparément, ni en positif ni en négatif, mais on observe néanmoins des tendances.

« C’est cette addition de petits plus ou de petits moins qui explique sans doute les différences importantes en taux de mycorhization observés d’une parcelle à l’autre. Il est donc difficile de donner des « préconisations » mais il est clair que tous les facteurs qui permettent à la vigne de synthétiser beaucoup de sucres vont favoriser les mycorhizes. (20 à 25 % de la production de sucres est exudée par les racines pour nourrir la rhizosphère). Un volume foliaire plus important est favorable, une fertilisation azotée trop juste plutôt défavorable ; la présence d’un enherbement implique généralement plus de mycorhizes, mais s’il devient trop concurrentiel, il peut aboutir à moins de mycorhizes. Ce qui est sûr, c’est que le taux de mycorhization est un bon indicateur de l’équilibre sol/plante, et pourrait d’ailleurs constituer un axe complémentaire avec une analyse de terre. Ne pas avoir de mycorhizes souligne un souci. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il faut vouloir avoir des vignes les plus mycorhizées possible. Par exemple, sur certaines parcelles en bas de coteau, les racines étaient très mycorhizées, les vignes très vigoureuses, mais elles présentaient plus de mildiou que le haut de la parcelle aux pieds moins vigoureux, moins mycorhizés. »

 

Pour aller plus loin : https://www.mon-viti.com/articles/viticulture/mycorhizes-en-vigne-une-symbiose-invisible-mais-essentielle

Article paru dans Viti hors-série Les Enjeux de décembre 2016

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