Mi-août le Ministère de l’agriculture estimait la récolte faible avec un volume total de production de 42,9 Mhl. Dans le détail :
- vin tranquille. La récolte est estimée à 35 Mhl soit 7 % de moins qu’en 2015. Les volumes espérés correspondent peu ou prou à ceux enregistrés pour les millésimes 2012 et 2013. Seuls les vignobles de Bordeaux et d’Alsace semblent se maintenir.
- champagne. La récolte est estimée à 1,7 Mhl soit 32 % de moins qu’en 2015. On s’attend à 9 000 à 11 000 kilos de raisin à l'hectare contre 13 000 kilos l'an dernier. Il s’agirait de la pire vendange depuis 2003 selon le CIVC ;
- cognac. Le volume serait en retrait de 16 % par rapport à 2015 et seulement de 5 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Si ces chiffres donnent une idée de la situation, les professionnels quant à eux, à mesure que les vendanges avancent et que les raisins sont pressés, visent une récolte encore plus faible. On parle de 41 Mhl.
La sécheresse qui a frappé le pourtour méditerranéen explique en partie cette révision à la baisse. Alors que la maturité n’était pas encore au rendez-vous des viticulteurs ont fait le choix de ramasser des baies qui commençaient dangereusement à flétrir.
Des dérogations pour faire face aux aléas climatiques
Suite aux nombreux épisodes de grêle et de gel qui ont frappé les vignobles cette année et largement imputé les volumes de récolte, les ODG se tournent désormais vers l’INAO. Dix-sept appellations ont fait des demandes de dérogation temporaire à leur cahier des charges.
Trois types de demandes ont été déposées :
- avancée de la date de mise à la consommation des vins d’un mois de la part de tous les crus du Beaujolais.
- modification des règles de taille.
- modification des règles d'assemblages.
