Le gamaret : un fort potentiel... de rentabilité

Un cépage qui permet de dégager un chiffre d'affaires à l'hectare presque trois fois supérieur à celui de l'AOC beaujolais : c'est possible ! Les résultats d'une enquête de terrain menée par la Sicarex-Beaujolais durant l'été 2012 le montrent.

Le Beaujolais compte environ 7 ha de gamaret. Pour l'instant, ce cépage d'origine suisse, issu du croisement entre le gamay et le reichensteiner, n'est pas autorisé à entrer dans la composition des vins d'AOC beaujolais. Toutefois, certains ont pris le parti de le cultiver et de le mettre en marché hors AOC. Les prix pratiqués varient de 6,50 à 9,20 € la bouteille. Le produit étant nouveau, il n'y a pas ou peu de comparaison possible entre les domaines, ce qui a permis de fixer des prix relativement élevés.

D'après les prix de ventes constatés, avec un rendement qui peut atteindre 80 à 100 hl/ha, un hectare de gamaret permet de dégager potentiellement un chiffre d'affaires compris entre 50 à 120 k€.

Par comparaison, chez ces mêmes vignerons, les vins AOC (à base de gamay) sont vendus entre 3,90 et 7,80 € le col. Un hectare de gamay génère donc de 27 à 42 k€, en prenant en compte un rendement compris entre 41 et 52 hl/ha. 

L'avantage tourne donc nettement en faveur du gamaret. Mais ce marché se présente plutôt comme une niche commerciale adaptée à de faibles volumes.

{{IMG:1}} "Nous avons produit 3 000 bouteilles sur notre domaine expérimental du Château de l'Éclair, indique Valérie Lempereur, œnologue de l'IFV-Sicarex Beaujolais. Nous le commercialisons par un réseau de cavistes, notamment sur la région parisienne. La demande est là. Nous avons presque fini le millésime 2010."

Le gamaret donne des vins colorés (presque trois fois plus que le gamay), même à fort rendement, dans un registre épicé, ce qui permet de ne pas trop se faire soi-même concurrence. 

À la vigne, le gamaret doit être soigneusement palissé, car il produit peu de vrilles. Mais il a l'avantage de bien résister au botrytis, grâce à ses grappes lâches. Un atout qui lui permet d'attendre assez sereinement la maturité, un mois plus tardive que le gamay. Il est conseillé de vinifier en vendange éraflée. 

Les instances beaujolaises réfléchissent actuellement à la possibilité d'intégrer le gamaret dans l'AOC, comme cépage minoritaire. Un dossier pourrait être établi en ce sens, en 2013-2014.

Pensez-vous que l'apport de gamaret dans le beaujolais soit intéressant ?

Si vous avez une expérience de culture et/ou de vente du gamaret, n'hésitez pas à nous en faire part.

Ils en parlent également : Le dico du vin

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