Ce lundi 25 avril 2016, lors de l'assemblée générale du CIVB, Bernard Farges a évoqué le sujet des pesticides, mais il aussi abordé celui du "Bordeaux bashing".
Le président du CIVB a ainsi déclaré:
"Ce terme nouveau, un peu énervant disons-le, doit nous amener à analyser ce qu’il traduit sur le marché pour nos consommateurs et aussi qu’elles en sont les causes.
Ce travail est nécessaire si nous voulons y apporter des réponses.
Est-ce une mode ? Est-ce un énième avatar de la « bobo-itude » ? Est-ce un buzz journalistique ? Ou plutôt le signal d’un malaise plus profond de nos distributeurs vis-à-vis de nos vins ?
En tous cas, nous voyons concrètement chez les cavistes, chez les restaurateurs, l’expression d’un peu de désamour pour nos vins.
Nous devrons dans les semaines et mois à venir travailler avec nos deux fédérations sur ce sujet de la distribution de nos vins en France comme à l’étranger.
Reproches certes mais aussi qualités
Beaucoup de reproches peuvent être faits à Bordeaux... sans doute… ! Pour autant, nous avons quelques points forts comme la qualité de nos vins, la diversité de nos vins comme de notre gamme, la diversité de notre commerce, gros négoce, petit négoce, grosse propriété, petite propriété, les grands crus, de moins grands crus, des vins chers, des vins pas chers, des vins bio, des vins pas bio, des vins natures et même des vins natures qui marchent tout seuls puisque c’est tendance… Bref, notre offre est complète.
Peut-être devons-nous faire des efforts pour nous montrer tels que nous sommes ? Peut-être devons-nous montrer plus souvent nos visages de viticultrices et de viticulteurs, de négociants et incarner plus fortement nos vins.
Se remettre en question
Peut-être devons-nous renforcer notre présence auprès des CHR ?
Peut-être devons-nous aussi travailler plus précisément sur ce qui donne envie à nos distributeurs de nous distribuer... ?
Ce ne sont que quelques pistes, mais ce sujet est crucial et je sais que certains dans la salle sont motivés pour analyser, réfléchir et faire avancer Bordeaux sur ce thème.
Si ce travail difficile mais passionnant nous fait passer de l’expression « Bordeaux bashing » à l’expression « L’ENVIE DE BORDEAUX » nous aurons bien travaillé. Nous avons les moyens d’y arriver pour peu que nous en ayons envie mais nous ne devons pas être frileux."
