75 % des dépenses destinées à la lutte anti-mildiou à Cognac

Avec un investissement de 487 euros/ha, hors herbicides, 2012 a été pour les viticulteurs cognaçais du groupe Vigilance une année chère à passer. Depuis 2004, quelque 70 adhérents de la coopérative Charentes-Alliance calculent leur coût de production phytosanitaires. 2012 se place dans la lignée de 2008 où les coûts de traitements flirtaient avec les 475 euros/ha.
À Cognac, comme souvent, la facture est plombée par le mildiou. Près de 75 % des dépenses de 2012  sont attribuables au champignon (360 euros/ha). Les viticulteurs du groupe Vigilance sont passés en moyenne 9,5 fois dans les vignes pour contraindre la progession du mildiou. Le BNIC, l'interprofession cognaçaise justifie cette cadence : 

Le mildiou, relativement discret en début de  saison du fait des températures fraîches, sort  avec virulence vers la mi-juin. Fin juin et début juillet des dégâts sur grappes apparaissent dans de nombreuses parcelles, malgré des protections phytosanitaires resserrées. Fin juillet les pertes de récolte liées au mildiou sont estimées à environ 5 % en moyenne, chiffre voisin de celui de 2007, autre année à forte pression mildiou (environ 7 % de pertes).  


Coût de la protection contre le milidiou des membres du réseau Vigilance. Source Charentes-Alliance.
 
Malgré la protection phytosanitaire imposée par la pression du mildiou, l'oïdium, d'habitude rare dans la région, s'est invité  dans les vignes d'Ugni Blanc en 2012. Virulent, il a nécessité pour les membres du groupe Vigilance, près de six passages pour un coût moyen de 75 euros/ha. 


Coût de protection contre l'oïdium des membres du réseau Vigilance. Source Charentes-Alliance.

Chaque année, les dépenses liées à la protection contre les insectes augmentent. D'après Pascal Maran, responsable du service technique de Charentes-Alliance, cette situation est directement liée à la progression de la cicadelle de la flavescence dorée. Sur les 75 000 ha du vignoble de Cognac, plus de 50 000 sont entrent désormais dans le périmètre de lutte obligatoire (PLO).  

Les membres du groupe Vigilance sont majoritairement en PLO flavescence dorée et prennent ce problème très au sérieux. Il n' y a pas d'impasse. Le coût de la protection est chez eux de 50 euros/ha en moyenne contre 40 euros/ha niveau du panel régional.   


Coût de protection insecticide des membres du réseau Vigilance. Source Charentes-Alliance.

Les maladies du bois de plus en plus nuisibles dans la région, font de 2012 une petite année. Globalement, Cognac n'a pas atteint son quota. Quota qui, rappelons-le, est passé de 9,52 hl d'alcool pur /ha en 2011 à 10,83 en 2012.

Et vous quel est votre bilan de campagne 2012 ? Les mesures réglementaires contre la propagation de la flavesccence dorée vous semblent-elles efficaces ?

Plus d'infos:
Bilan de campagne 2012 du BNIC
P
lan PLO de la Charente-Maritime contre la cicadelle de la flavescence dorée

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