De 2018 à 2025 pour réduire les doses de moitié

Cet après-midi, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a présenté, les axes du nouveau plan Ecophyto. L'objectif est le même pour cette deuxième version, inspirée du rapport de Dominique Potier (député PS de Meurthe-et Moselle) remis le 23 décembre au gouvernement, indique Le Monde. Mais la réduction des doses de 50 % est fixée désormais à l’horizon 2025, et plus 2018 comme fixé initialement. Un palier intermédiaire de 25 % de baisse est fixé pour 2020.

Lire les Nouvelles orientations du plan. (Doc Ministère)

Dans Libération ce matin, Stéphane Le Foll indiquait aussi que « les syndicats doivent comprendre que les phytosanitaires sont comme une bombe à retardement. Si on ne fait rien, le jour où il y aura un problème, il faudra introduire des normes draconiennes d’un coup. » 

Face à ces propos jugés « inacceptables », le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes réagit dans un communiqué, indiquant que « si les produits phytopharmaceutiques étaient une « bombe à retardement »  comme l'explique le Ministre, pourquoi de ne pas les interdire dès maintenant, quitte à assumer l'effondrement de tout un secteur ?! » et d’ajouter « Stéphane Le Foll réitère ses accusations contre le monde agricole : celui-ci ne serait pas convaincu de la nécessité de réduire l'impact de l'utilisation des produits phytosanitaires. […] Il est stupéfiant que le Ministre ne reconnaisse par le travail entrepris depuis des années par les producteurs et les filières, engagés dans des démarches de progrès, présentant des produits bons et sains aux consommateurs ! »
 
Le journal Libération parlait d’ailleurs ce matin d’un « échec cuisant » conçernant la réduction de l’emploi de pesticides, rappelant l’augmentation de 9,2% en 2013, avec une France en troisième position des consommateurs mondial de ces produits phytos. Des chiffres trop souvent déconnectés des efforts engagés par l’ensemble des filières agricoles pour réduire les emplois de produits phytos. Déconnectés aussi des effets annuels liés aux pressions maladies, où l’enjeu est aussi de sauver la production et le revenu du producteur...

De son côté, la FNAB indique que « les agriculteurs bio sont partenaires à part entière du nouveau Plan Ecophyto » et rappelle la nécessité de s’appuyer sur les pratiques et réseaux de l’agriculture biologique au service d’un objectif de recomposition des systèmes agricoles. Elle ajoute cependant « regretter que le gouvernement ne suive pas les recommandations du rapport sur la mobilisation d’au moins 100 millions d’euros de taxe "redevance sur les pollutions diffuses" pour ce plan ; l’augmentation de cette taxe et sa mobilisation pour des soutiens à des pratiques agricoles réellement vertueuses est pourtant une nécessité

 

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