Grégory Citerneschi, directeur d’UbiFrance Pays-Bas dresse un portrait du marché Benelux. Réunis, ces trois pays se positionnent comme le 3e client en valeur de la filière vin française. Selon lui, les vins bio ont une carte à jouer différente selon chaque pays. Voici son analyse du marché luxembourgeois:
Un pouvoir d'achat élevé
Le Luxembourg est un marché où l’on peut faire de la marge et où certains acheteurs paient d’avance! Les consommateurs ont un pouvoir d’achat élevé et une conscience écologique. Un quart des ménages dépensent la moitié de leur budget alimentaire en produits bio ! 65% des ménages consomment des produits biologiques au moins une fois par semaine (TNS – Novembre 2013).
Plaque tournante du vin en Europe
C’est aussi une plaque tournante du vin en Europe. Le chiffre de 56 litres de vins par an et par habitant ne reflète pas la réalité de la consommation par les Luxembourgeois. Beaucoup de frontaliers viennent faire leur approvisionnement dans les grandes surfaces ou les stations essences du duché. Les prix sont intéressants car les droits d’assises sont nuls et la TVA est à 12%.
Auchan Luxembourg est, à mon sens, une des plus importantes caves de l’UE. Cactus, Gutt Ataken et Monoprix sont les autres acteurs de la GD. Il existe des magasins bio spécialisés comme Naturata, Nature élément et Biolux. Côté vin, il y a l’enseigne Biovinis ou Les vins de Sophie. Cette dernière s’approvisionne uniquement en vins bio du Sud de la France.
De nombreux importateurs
Il y a entre 30 et 50 importateurs sur le pays. Citons par exemple Boisson Heintz. Les plus petits importateurs ont une démarche pro-active et démarchent les vignerons référencés dans les guides comme Hachette. Ils sont peu sollicités. Il est donc intéressant de les rencontrer. Il est regrettable que les interprofessions ne travaillent pas plus ce marché. Il y a de la place et c’est un marché de valeur.
