Les chantiers ne manquent pas pour les coops

La Confédération des coopératives viticoles de France a tenu son congrès annuel du 1 au 4 juillet à Perpignan. 

La question du foncier a été au centre des discussions. Le rapport du HCCA "L'enjeu du foncier" publié à l'occasion du congrès a pu apporter de l'eau au moulin des positions de chacun. Une enquête réalisée sur 62 coopératives confirme ce que tout à chacun sait mais n'en reste pas moins intéressante:  

 

Afin de faire face à l’érosion du foncier à l’intérieur des caves coopératives, celles-ci ont mené depuis plusieurs dizaines d’années des actions. Près de la moitié des caves ont fait l’acquisition de parcelles viticoles, des acquisitions qui sont faites pour la plupart via des filiales (SCI, SCEA etc.). Et 44% des caves n’ayant pas acquis de foncier envisagent de le faire à moyen terme afin d’installer les jeunes et de maintenir le potentiel de production.

Le portage de foncier par les coop: moteur d'attractivité

Pour Stéphane Honorat, Vice-président du syndicat des Jeunes Agriculteurs en charge des questions viticoles et coopérateur dans les Bouches-du-Rhône:

Le portage du foncier par les coopératives s'inscrit dans deux objectifs: celui de péréniser les volumes de production et celui d'installer de nouveaux adhérents. Surtout dans ce dernier cas, le portage est un outil clé pour renforcer l'attractivité du modèle coopératif. Face à des prix du foncier trop élevé, la coop est en plein dans son rôle quand elle retrocède a posteriori les terres aux adhérents. 

Pour renforcer la possibilité de portage de foncier des coopératives, la FNSafer et la CCVF ont d'ailleurs signé à l'occasion du Congrès un partenariat. Celui-ci stipule entre autre qu'à titre exceptionnel, une coopérative pourra faire du portage foncier en direct. 

Emmanuel Hyest, président de la FNSafer a précisé à ce propos:

Notre volonté n'est pas de privilégier les coopératives au détriment des domaines particuliers.

 

Capter du volume... Tout les volumes?...

L'autre thème récurrent du Congrès a porté sur le sourcing ou comment capter du volume, une problématique souvent directement liée au foncier. Invité à la table ronde, Gérard Bertrand, PDG du groupe Gérard Bertrand a étaillé sa position sur ce sujet:

Le sourcing est un enjeu capital pour demain. Prenons le cas du rosé. A chaque ville des Etats-Unis qui découvre le rosé, c'est 5000 hl de vin en moins pour le marché français. On peut revenir sur le cas du rosé pamplemousse. On ne peut que se féliciter de ce succès mais n'est-il pas à déplorer qu'il n'y ai plus de vin français à l'intérieur?

La conversation a alors glissé sur les Vins sans IG. Chacun y est aller de son mot avec des pincettes.

Pour Hervé Schwendenmann, le président du groupe Wolfberger:

La question des VSIG ne se pose pas en Alsace, zone d'AOC, néanmoins si demain la France ne produit plus le quart ou la moitié de sa production actuelle, qu'en sera-t-il de notre notoriété? Il faut être présent en volume sur les marchés pour être connu. La qualité ne se suffit pas à elle seule.

Gérard Bertrand s'interroge:

Les VSIG sont souvent des marques apatrides. La France peut-elle rivaliser avec les voisins concurrents sur ce segment? Sur ces vins à faible coût le poids de la main d'oeuvre est décisif. Produire 200 hl/ha, demande de l'ingénieurie et des charges importantes. Avant de s'y engager, il faut savoir à qui ces vins vont s'adresser et sur quelle durée. Les VSIG c'est produire beaucoup, pour vendre beaucoup. Il faut donc des marchés et une force commerciale. 

Une force commerciale que certains ont décidé de mutualiser avec des partenaires concurrents à l'instar de Gérard Bertrand et Nicolas Feuillate ou Wolberger et les quatres autres partenaires de CJW. Cet exemple de mutualisation est une excellente excuse pour aborder un ultime point abordé lors du Congrès: la taille critique, la force de frappe ou comment l'Union fait la force.

Dans les messages officiels, les rapprochements par fusion mais pas uniquement sont plébiscités. Mais dans les faits...  
La conclusion de la représentante du minsitère de l'agriculture a pointé du doigt cet écart:
 

Les coops et Union de coop ne constituent que 10 % des dossiers pour les aides à l'investissement collectif. Peut-être faut-il revoir les modalités d'attribution?

Pour aller plus loin: 

 
la représentante du Minsitère de l'agriculture a été regreté 

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