La viticulture remonte la pente

Verra-t-on bientôt une mention "viticulture héroïque" sur les bouteilles produites à plus de 500 m d'altitude, dans une pente de plus de 30 %, ou en terrasse ? C'est l'idée que propose le  Cervim (Centre d'études, de recherches et de valorisation de la viticulture de montagne), qui est en train de déposer une marque collective auprès des instances européennes. 

Héroïque, de forte pente, de montagne... il existe en effet plusieurs expressions pour traduire les difficultés de cultiver la vigne dans les régions de coteaux : mécanisation difficile, voire impossible, forts écarts de température, sensibilité des sols à l'érosion...  En Europe, la viticulture héroïque représente environ 7 % du vignoble et concerne de nombreuses régions. 

Mais si elle est difficile, cette viticulture dispose aussi d'atouts indéniables : ensoleillement important, bonne ventilation des parcelles... et paysages exceptionnels. C'est pourquoi elle perdure aujourd'hui, et semble même remonter la pente, avec plusieurs exemples récents de renaissance ou de consolidation, comme la région du lac de Côme, en Italie ou celle du Priorat, en Catalogne.

C'était d'ailleurs le thème du quatrième congrès du Cervim, qui s'est tenu du 7 au 9 novembre 2012 à Lyon. Co-organisés par le Comité de pilotage vitivinicole de Rhône-Alpes, ces trois jours ont permis d'échanger les expériences au niveau international. 

Des représentants de nombreuses régions italiennes, espagnoles, françaises... se sont retrouvés autour de présentations technico-économiques. Il en est ressorti que le contexte économique peut être assez différent selon les régions : si certaines, comme le Beaujolais, cherchent à diminuer leurs coûts de production pour regagner de la rentabilité, d'autres se posent plutôt la question de la communication et de la valorisation de leurs paysages. D'où l'idée du Cervim de créer une marque collective "viticulture héroïque - Cervim". Les vignerons qui souhaiteraient l'utiliser doivent adhérer au Cervim et en faire la demande.

Le congrès s'est poursuivi par une journée sur le terrain a emmené les participants dans le Beaujolais, la Savoie ou les côtes du rhônes septentrionales. Le troisième jour était consacré à un débat sur la nécessité de prendre en compte les spécificités de la viticulture de montagne dans la Pac. Il est notamment apparu que des aides étaient susceptibles d'être mobilisées dans le deuxième pilier de la Pac, qui le seraient peu jusqu'à présent. 

Le programme des interventions est consultable sur le site du Cervim

Pour ou contre une viticulture "héroïque" en France ? Les débats sont ouverts ; alors n'hésitez pas à nous donner votre avis.

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