Les réactions fusent suite à la nouvelle étude du CNRS sur les fongicides SDHI

Le CNRS a dénoncé le 7 novembre l’impact négatif des SDHI, fongicides utilisés par exemple contre l’oïdium en vigne, sur les vers de terre, les abeilles et les cellules humaines. Le CNRS affirme :

Des scientifiques français viennent de mettre en évidence que huit molécules fongicides SDHI commercialisées en France ne se contentent pas d’inhiber l’activité de la SDH des champignons, mais sont aussi capables de bloquer celle du ver de terre, de l’abeille et de cellules humaines, dans des proportions variables.

Et l’équipe de Pierre Rustin , directeur de recherche émérite du CNRS, qui a participé à l’étude précise :

Ces fongicides induisent un stress oxydatif dans ces cellules, menant à leur mort. 

L'UIPP et l’Anses n’ont pas manqué de réagir à ces informations.

L’UIPP s’insurge et rappelle :

Les hypothèses évoquées ont déjà été portées à la connaissance de l’ANSES dès avril 2018. Suite à cette première communication, l’ANSES avait conclu à l’absence de signal d’alerte que ce soit pour l’environnement ou pour la santé humaine.

et d’ajouter

Nous sommes attentifs à toute nouvelle étude scientifique. Nous n’avons pas encore eu accès à cette étude mais nous allons l’étudier avec attention pour voir si elle contient des éléments nouveaux. Pierre Rustin avait déjà pu exprimer dès avril 2018 les interrogations évoquées dans cette publication auprès du groupe d’experts indépendants mandatés spécialement sur ce sujet par l’ANSES.

L’Anses a voulu rassurer : 

L’évaluation scientifique des risques repose en effet sur l’ensemble des connaissances disponibles : données sur les mécanismes d’action, données expérimentales de toxicité sur cellules (in vitro) et animaux (in vivo) notamment. L’article publié hier apporte des données nouvelles obtenues dans des conditions expérimentales sur des lignées cellulaires. En tout état de cause, il est hasardeux de comparer les valeurs d’IC 501 obtenues in vitro dans des conditions de laboratoire avec les concentrations de SDHI qui pourraient résulter des applications des pesticides sur les cultures, comme le soulignent les auteurs dans leur article.  

L’Anses rappelle qu’elle poursuit ses travaux concernant de potentiels effets de ces substances sur la santé en conditions réelles d’exposition, en coopération avec d’autres institutions scientifiques de recherche et d’expertise.

 

 

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