Des extraits d'algues ou de plantes prometteurs pour compléter l’action du cuivre contre le mildiou

Se passer complètement du cuivre contre le mildiou n’est pas encore à l’ordre du jour, mais une marge de progrès semble encore possible pour diminuer sa dose en lui adjoignant des produits complémentaires à efficacité partielle. C’est l’une des conclusions à laquelle aboutit le projet Coppereplace, qui a testé différents produits en phase de développement et d’autres déjà sur le marché en France, Espagne et Portugal en 2021 et 2022.

Parmi les solutions ayant montré un plus par rapport au cuivre seul : Glucosei (Seipasa), GI21 (GreenImpulse), IBF (extrait d’algues chez Immunrise), Salix (saule), Equiset (prêle), Belvine (extrait de levures S. cerevisiae chez Cérience).

 

Source : IFV

Des résultats significatifs : dans l'essai de Nîmes en 2022, six traitements ont été appliqués au long de la campagne, pour une dose de cuivre 2 kg/ha (dose pleine) ou de 682 g/ha (dose réduite). Les produits alternatifs sont appliqués à chaque traitement, avec une dose réduite de cuivre. Le graphe montre la fréquence et l'intensité des attaques sur grappe. Dans cet essai, une contamination artificielle et de la brumisation ont conduit à 100 % des grappes touchées par le mildiou dans le témoin, avec 80 % de pertes. Différents traitements ont permis de limiter les pertes entre 37 et 7 %.

Un fertilisant à égalité avec le cuivre

Le cas du Glucosei est particulier puisqu’il s’agit d’un produit contenant du cuivre mais classé comme fertilisant. En 2022, les résultats d’essai en conditions de forte pression le placent à égalité avec la référence en cuivre, voire plus efficace, ce qui pose question. Est-ce la présence de soufre dans sa formulation qui renforce l’efficacité ? Ou la libération plus lente du cuivre ?

« Ces résultats sont prometteurs mais les essais doivent être multipliés pour renforcer leur robustesse », souligne Caroline Gouttesoulard, ingénieure à l’IFV Rhône-Méditerranée et chargée du projet en France. Des essais complémentaires pourraient aussi aider à mieux comprendre pourquoi peu d’effets ont été décelés en grandes parcelles. Peut-être faudrait-il débuter les traitements plus tôt, dès le stade 2-3 feuilles, pour que la vigne ait déjà reçu trois traitements de stimulation avant la première attaque de la maladie ? La qualité de pulvérisation est aussi un facteur non négligeable à ne pas écarter.

 

Lire aussi : la synthèse des essais pour diminuer l'usage du cuivre enfin publiée

Viticulture

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15