Vin : la production mondiale en recul de 8,2 % en 2017

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue au siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) aujourd’hui, le directeur général, Jean-Marie Aurand, a présenté les premiers éléments d’information sur la production viticole mondiale en 2017.

Le millésime 2017 sera peu abondant (estimée à 246,7 Miohl, en recul de 8,2% par rapport à 2016) et cela dans la plupart des 10 plus importants pays producteurs de vin du monde, à commencer par ceux de l’Europe.

En comparaison avec la production 2016, correcte sans pouvoir être jugée d’abondante, en 2017, l’Italie enregistre une baisse de 23 %, la France de 19 %, l’Espagne de 15 %, l’Allemagne de 10 %. En termes de volume, le gel et la sècheresse ont privé le trio de tête (It., Fr., Esp.) de 26 millions d’hectolitres de vin. Pour repère cela équivaut peu ou prou à la production totale des États-Unis, le 4e producteur au monde !

Outre-Atlantique, la situation n’est pas beaucoup plus enviable. Le Chili et l’Argentine enchaînent, pour la deuxième année consécutive, une récolte en deçà des productions moyennes calculées sur 5 ans. Seuls les États-Unis maintiennent un cap satisfaisant en rentrant une récolte similaire à l’année passée et grosso-modo à celle des 4 derniers millésimes. En volume, les États-Unis ont une constance remarquable, tournant autour de 23 Mhl par an. Néanmoins, les statistiques fournies par l’USDA et utilisées par l’OIV datent d’août. Elles en prennent donc pas en compte les éventuelles conséquences des incendies très importants intervenus récemment (octobre 2017) en Californie...

En attendant le bilan des feux aux États-Unis, la palme de la régularité peut être attribuée à l’Afrique du Sud. Sur la période 2013-2017, l’écart entre la récolte la plus importante et la plus faible est de 6 %. Le dernier millésime, en toute logique, s’inscrit dans cette tendance avec une production de 10,8 Mhl pour une moyenne quinquennale de 11 Mhl.

Dans le top 10 des pays les plus importants producteurs de vin, reste à analyser la situation de deux pays : l’Australie et la Chine. En Australie, la production 2017 atteint le niveau soutenu de 13,9 Mhl, soit + 6% par rapport à 2016. Pour la troisième année la production a augmenté. L’OIV qui compile les résultats d’années en années est très laconique sur la production chinoise. Aucun commentaire n’accompagne les estimations de production arrêtées à 11,4 Mhl.

1994 une année similaire à 2017

Les hypothèses de calculs de l’OIV conduisent à estimer la production mondiale 2017 de vin (hors jus et moûts) dans une fourchette comprise entre 243,3 et 250,1 millions d’hl (246,6 Mhl en milieu de fourchette d’estimation). Un niveau de production mondial de vin si faible n’a pas été enregistré depuis la début des années 90 et plus particulièrement aux millésimes 91 et 94 (respectivement 251,6 et 249,4 Mhl).

Du côté de la consommation, l’OIV encadre la consommation mondiale de vin 2017 dans une fourchette de 240,5 à 245,8 Mhl, soit un milieu de fourchette à 243,2 Mhl. Consommation et production sont presque à l’équilibre.

 

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