Soutien à la conversion bio : de 5 à 3 ans ?

Le 7 mars, lors du grand débat sur la transition écologique à Gréoux-les-Bains, le Président Emmanuel Macron a détaillé le soutien de l’Etat à la conversion biologique en affirmant une réduction de cinq années à trois années : « Cette aide était moins utile l’année 4 et 5, elle venait compenser des pertes de revenus, qui étaient un problème plus transversal de l’agriculture, qui était que les prix payés ne sont pas justes », rapelle Ouest France.

Cette position suit de quelques jours une interview du ministre de l’agriculture avec l’AFP sur la même ligne. Or, la conversion biologique est aujourd’hui soutenue par l’Etat pendant cinq années, rappelle la FNAB qui s’inquiète d’un nouveau désengagement de l’Etat sur le soutien à la bio.

Il est urgent que le gouvernement clarifie sa position, indique Guillaume Riou, président de la FNAB :

Le marché ne remplacera jamais l’Etat dans son rôle de protection, garant de la qualité de l’eau, de l’air, de la santé des consommateurs et des riverains, de la biodiversité. On ne peut pas en même temps dénoncer le déficit commercial sur l’agriculture biologique et couper les ailes au développement de la filière. Au mieux tout cela est incohérent, au pire c’est irresponsable.

La FNAB demandait ainsi le 8 mars une clarification de la position gouvernementale sur la durée de soutien à la conversion bio.

Aujourd'hui, le 12 mars, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a finalement précisé que les aides à la conversion pour l’agriculture biologique sont et resteront versées sur une durée de 5 ans comme c’est le cas aujourd’hui. " L’accompagnement des agriculteurs qui prennent le risque de passer en agriculture biologique est essentiel pour garantir son développement ", précise le Ministère. L’objectif de la France dans son programme Ambition Bio est de passer de 6,5% à 15% de surface agricole utile d’ici 2022 convertie en agriculture biologique. Cette ambition se veut également en cohérence avec l’objectif d’avoir 20% des aliments bio en restauration collective à la fin du quinquennat. C’est plus de 1,1 milliards d’euros qui vont être mobilisés pour ces conversions et pour la structuration territoriale des filières afin de faire de la France le premier pays bio d’Europe, termine le ministère de l'agriculture.
 

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