La cellule de veille et de contrôle de la commission des affaires économiques du Sénat a remis au ministre de l’Agriculture, le 9 avril dernier, un plan de quinze propositions pour venir en aide aux acteurs agricoles et aux industriels de la filière agroalimentaire pendant la crise.
La priorité doit aller à l’activation des mécanismes européens de gestion de crise estime Laurent Duplomb, sénateur de la Haute-Loire : « Ils permettront d’activer les aides attendues au stockage privé, les restitutions de prix à l’exportation à titre dérogatoire et exceptionnel dans un marché en berne et, au besoin, les mécanismes de sauvegarde sur les importations dans certains secteurs. »
Au niveau national, l’État doit prendre des mesures concrètes pour sécuriser la production alimentaire et les approvisionnements, notamment l’ouverture de places dans les crèches et dans les écoles pour les personnels de ces secteurs ou la prise en charge par l’État des surcoûts logistiques pour les opérateurs, indique Franck Menonville, sénateur de la Meuse.
Au niveau local, tous les débouchés doivent être mobilisés pour venir en aide aux filières en difficulté, plaide Bernard Buis, sénateur de la Drôme. Pour Franck Montaugé, sénateur du Gers, « il faut dès aujourd’hui préparer l’après-crise au sein d’un groupe de travail associant le Gouvernement, les parlementaires et les interprofessions. Qui indemnisera les agriculteurs pour les pertes d’activité qu’ils subissent ? ».
La présidente de la commission des affaires économiques et sénatrice des Yvelines, Sophie Primas, se félicite à cet égard de l’accueil favorable du ministre des quinze propositions : « C’est une invitation à la coconstruction pendant la crise, mais également à réfléchir dès maintenant aux manières de renforcer notre souveraineté agricole et alimentaire. »
