Les Vignerons indépendants de l’Hérault ont fait savoir que si les lanceurs d’alerte avaient été écoutés, le problème des importations grandissantes de vins espagnols, notamment au travers de la vente en BIB, aurait été pris en compte deux ans avant.
Une communication qui fait suite aux dernières actualités de la semaine dernière à l’encontre de camions transportant du vin espagnol sur le sol français, alors que Stéphane Le Foll avait condamné ces actes.
L’organisme rappelle que dès 2015, ils avaient révélé, sous constat d’huissier, des pratiques peu scrupuleuses d’un metteur en marché et d’une grande enseigne nationale de la grande distribution.
Depuis, après plusieurs piqûres de rappel, la question fut abordée en septembre 2015 avec le préfet de région lors de sa tournée des vendanges dans l’Hérault avec Chambre d’agriculture, FDSEA, JA, Coopération… En décembre de la même année, les Vignerons Indépendants de France mobilisaient leur réseau pour effectuer des relevés dans plusieurs enseignes de la grande distribution sur tout le territoire.
Parmi les observations, le rayon des BIB n’est pas segmenté - l’origine des vins est peu visible sans manipulation du BIB, etc.
Aujourd’hui, si l’organisme se félicite que la prise de conscience soit générale, il martèle à nouveau : « Nous sommes pour la libre circulation des marchandises qui vaut aussi pour nos exportations, mais également pour l’harmonisation des règles sanitaires, des conditions de production et des charges sociales ». Pour Les vignerons indépendants de l’Hérault, il faudrait « amplifier et systématiser les contrôles et utiliser les moyens modernes d’analyse des vins pour détecter les tromperies sur les caractéristiques ou l’origine « européanisée » des produits qui franchissent nos frontières. Il faut aussi que les acteurs responsables de la filière, appuyés par les ministères compétents, poussent la distribution à clarifier l’information du consommateur ».
