Dans un communiqué daté du 28 mai, le Comité Champagne annonce des mesures exceptionnelles pour sauvegarder la filière. Selon le Comité, les volumes commercialisés ont chuté de 100 millions de bouteilles et les champenois enregistreraient une perte de 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ces chiffres sont sans commune mesure avec l’année 2019 qui affichait 297 millions de cols expédiés pour un chiffre d’affaires record de 5,05 milliards d’euros.
La production de champagne représente 30 000 emplois et jusqu’à 120 000 emplois saisonniers lors de la vendange exclusivement réalisée à la main.
La priorité pour les vignerons est donc de préserver le tissu économique, et, éviter l’effondrement des prix de vente, qui conduirait à une détérioration de l’image de l’appellation champagne.
Les mesures exceptionnelles sont les suivantes :
-- la future vendange sera en partie tirable en bouteilles dès le 1er janvier 2021 et payable aux échéances habituelles. L’autre partie ne pourra être mise en bouteilles qu’à compter du 1er janvier 2022. Le paiement des volumes dont le tirage est reporté interviendra le 5 février 2022.
- La Champagne demande au gouvernement français de leur permettre, exceptionnellement, de compléter leur production par l’achat de raisins, ce que leur statut ne leur permet habituellement pas pour pallier à la baisse de volume commercialisable.
- La suspension du marché des vins en cours d’élaboration a été reconduit jusqu’au 28 juin 2020 par la filière.
-Le Comité a sollicité la Commission européenne pour l’application de mesures exceptionnelles d’encadrement prévues en cas de déséquilibre grave sur les marchés.
-le Comité demande au gouvernement français de compléter la loi EGALIM afin de renforcer encore l’encadrement en valeur des promotions pour préserver l’image de l’AOC champagne.
Le rendement commercialisable de la vendange 2020 sera prise par le bureau exécutif du Comité Champagne le 22 juillet prochain.
