Le Gouvernement a annoncé un soutien exceptionnel à la filière viticole qui attend des mesures plus fortes

Lundi 11 mai, après une réunion en visioconférence avec l’ensemble des acteurs de la filière vitivinicole française, le Gouvernement a annoncé un plan de soutien exceptionnel à la filière viticole.

Photo : janvier/adobe stock

Pour assurer la stabilité du marché et la poursuite des activités du secteur, touché par la crise sanitaire mais aussi les sanctions américaines sur les importations de vin, trois mesures spécifiques ont été retenues :

  • Des exonérations de cotisations sociales pour les TPE et PME les plus en difficulté pour un budget de 100 millions d'euros;
  • Un dispositif de distillation de crise de 60 millions d'euros auxquels se rajoute 80 millions d'euros issu du programme national d'aide de l'Europe. Soit une enveloppe de 140 millions d’euros ;
  • Une relance d’un fonds de compensation au niveau européen.

Ce plan proposé est une première étape pour le Gouvernement qui indique « qu’il y aura une clause de revoyure organisée dans les prochaines semaines pour renforcer le plan si nécessaire, notamment via une aide supplémentaire aux distilleries ».

La filière réagit

Suite à cette annonce, la filière vitivinicole (la Cnaoc, la Coopération agricole des vignerons coopérateurs, la Confédération des vins IGP de France, les Vignerons indépendants, la FNSEA, les Jeunes agriculteurs, l’Union des maisons et marques de vin, le CNIV) a réagi hier : « Bien que positive, cette première étape demeure bien en-deçà du constat dressé par la Commission européenne elle-même. C’est pourquoi ce prologue doit se poursuivre rapidement par un plan de relance ambitieux ».

Plusieurs mesures sont proposées par la filière autour de la relance des marchés (assouplissement des règles relatives aux programmes nationaux d’aide à l’investissement et à la promotion vers les pays tiers) ; la gestion des disponibilités (volume de distillation de crise redimensionné à la hauteur des besoins, maîtrise de la production et aide au stockage privé) ou encore la protection des exportateurs de vin touchés par le contentieux UE-US.

Hier, les vignerons champenois ont également fait part de leur point de vue.

« Nous actons que le plan annoncé par le Gouvernement hier comprend une enveloppe de 100 millions d’euros d’exonération de cotisations sociales patronales. Nous entendons cependant rester prudents à ce stade sur la mise en œuvre de cette décision qui ne doit laisser personne au bord de la route, y compris la filière Champagne. Et nous répétons que les difficultés que nous rencontrons n’ont pas disparu avec la fin du confinement et se prolongeront dans les prochains mois. Nous considérons que cette enveloppe nationale est insuffisante pour soulager sur la durée les exploitations viticoles. Nous demandons aussi le rétablissement du calcul des cotisations sociales sur l’année en cours et non plus sur l’année N-1 pour coller à la réalité de la situation. Nous resterons néanmoins constructifs et participerons activement aux discussions sur la mise en œuvre de cette mesure », a expliqué Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons de la champagne.

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