Fin des aides au maintien pour la bio

Mercredi dernier, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a confirmé la suppression des aides au maintien l’agriculture biologique, précisant que les régions pourront continuer de les financer sur de nouveaux contrats, sans mobiliser les crédits du ministère, indique l'Express. Ces aides étaient versées jusqu'à cinq ans après les cinq premières années d'activité (à la suite des aides à la conversion) pour à stabiliser et pérenniser une jeune exploitation bio.

Avec le flot de conversions, les enveloppes se sont retrouvées vides. En 2012, le montant était de 90 millions d’euros annuels, jusqu’à être monté graduellement à 160 millions d’euros par an. Mais en 2016, Stéphane Le Foll avait dû annoncer le déblocage de 50 millions supplémentaires pour financer l’agriculture bio, mais aussi les mesures agro-environnementales, précise le Monde.

Stéphane Travert a jugé lors du Tech&Bio que "c'est au marché de soutenir le maintien de l'agriculture biologique", étant donné la "croissance historique" de la consommation des aliments bio en 2016 (+20%).

Une position partagée par la FNSEA et Coop de France. « La priorité, c’est l’aide à la conversion. Pour l’aide au maintien, nous pensons que c’est au marché de prendre le relais », affirmait Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, en juillet. « Il faut que le marché rémunère le bio. Il serait bien qu’il n’y ait plus une aide au maintien spécifique », complète Pascal Viné, directeur général de Coop de France.

Pour faire face aux difficultés de paiement et anticiper le développement de la bio, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB) demandait que 3 % du budget du premier pilier de la PAC soient transférés sur le second pilier.

« Nous répétons depuis des mois qu'un transfert de 4,2 % du pilier 1 vers le pilier 2 n'est pas suffisant pour conserver les aides au maintien et les aides à la conversion mais on ne nous écoute pas » se désole Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB.

Pour la Fnab, ces aides au maintien ne sont pour les productrices et producteurs bio qu'une « juste rémunération des services environnementaux rendus à la collectivité tant sur la préservation des sols, la qualité de l'eau et de la biodiversité que sur la santé publique ou sur le climat. »

Le 11 octobre, le président de la République doit s'exprimer sur les Etats Généraux de l'Alimentation, la FNAB considère qu'une véritable politique publique en matière d'agriculture bio doit se fixer l'objectif ambitieux d'être le premier pays bio d'Europe avec 20 % de surfaces agricoles utiles bio en 2022.
 

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