En 2030, seulement 2% de l’emploi national sera agricole

France Stratégie (institution rattachée au Premier ministre, anciennement Commissariat du Plan) a publié une étude sur les métiers à l'horizon 2030.

Dans ce rapport, on apprend que d’ici à 2030, les besoins de recrutement générés par les départs en fin de carrière et le dynamisme de l’emploi devraient avoisiner les 800 000 chaque année.

Les métiers qui recruteront le plus pour les dix prochaines années sont :

  • agents d'entretien ;
  • enseignants ;
  • aides à domicile ;
  • conducteurs de véhicule ;
  • aides-soignants ;
  • cadres des services administratifs, comptables et financiers ;
  • cadres commerciaux et technico-commerciaux ;
  • infirmiers, sages femmes ;
  • ouvriers qualifiés de la manutention ;
  • ingénieurs de l'informatique.
     

2030 et les métiers de l'agriculture...

Et pour les métiers en lien avec l'agriculture que dit le rapport de prospective? Voici la réponse: 

Dans l’agriculture, secteur historiquement à forts gains de productivité, l’emploi continuerait à se contracter dans la décennie à venir et ne représenterait plus que 2 % de l’emploi national en 2030 – contre 3 % en 2019 et 4 % en 2000.

En l’absence d’inflexion majeure dans la répartition des aides agricoles, le secteur devrait perdre 40000 emplois entre 2019 et 2030, poursuivant la tendance à la concentration des exploitations et à la diminution de l’élevage plus intensif en maind’œuvre au profit des grandes cultures mécanisées.

Les gains de productivité se poursuivraient, poussés par l’innovation et la pression concurrentielle qui s’accroît en dépit du caractère encore relativement protégé et localisé de la production agricole en France et en Europe (notamment du fait de la politique agricole commune et de l’attention portée aux circuits courts dans les territoires). La robotique, considérée comme un « investissement d’avenir », continuerait sa percée dans l’agriculture, améliorant la performance et limitant les pénuries de main d’œuvre.
 

En l’absence d’inflexion majeure dans la répartition des aides agricoles, le secteur devrait perdre 40 000 emplois entre 2019 et 2030


La valeur ajoutée se maintiendrait, avec des produits plus chers, de meilleure qualité et plus « individualisés ». La demande alimentaire devrait de fait croître en qualité et en quantité : la demande intérieure serait portée par la consommation domestique – accrue par le télétravail – d’une population en croissance et la demande mondiale par la hausse du revenu des émergents et par le rapprochement des modes de consommation.
 

Dans l'hypothèse d'une transition bas carbone: - 20 000 postes

La transition bas carbone limiterait la baisse de l’emploi dans l’agriculture à 20 000 postes dans la décennie à venir. L’agroécologie et la croissance de la production biologique ont en effet un contenu en emploi plus élevé qui se manifesterait essentiellement dans le maraîchage, soutenu par un accroissement de la consommation de fruits et légumes .
L’exploitation forestière serait également favorisée par une demande accrue de matériaux biosourcés dans la construction.
Enfin, la reconnaissance du rôle de la forêt et de la biomasse dans la lutte contre le changement climatique permettrait de protéger les productions locales par des réglementations européennes sur le commerce (interdictions de la « déforestation importée » – huile de palme dans les biocarburants ou bétail nourri au soja – ; taxe carbone aux frontières) ou par des aides publiques.

crédit : Piedra Negra

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