Année noire pour les exportations de vins et spiritueux français qui retrouvent leur niveau de 2016

Les chiffres de l'année 2020 sont arrêtés. Les exportations de vins et spiritueux français reculent à 12,1 milliards d’euros (13,9%). En volume, le retrait deux fois moins important. Avec 183,3 millions de caisse expédiées à l'étranger, la baisse est de 5,8% en 2020 par rapport à 2019. 

Cette baisse résulte d’abord des taxes américaines sur les vins, baisse qui a été amplifiée à partir du printemps, avec la propagation de la pandémie de Covid‐19. Dans cet environnement, les exportations de vins et spiritueux retrouvent leur niveau de 2016. Il y a un an, nous annoncions une année 2020 difficile, rappelle César Giron, Président de la FEVS. La réalité est au‐delà de cette prévision


Aux Etats‐Unis, les exportations de vins et spiritueux reculent de 18% à 3,1 milliards d’euros, avec des volumes en baisse de 5,5%.
Pour les vins tranquilles, cette baisse résulte des taxes « Airbus », qui provoquent une chute de 400 millions d'euros des importations américaines de vins français.
Les Etats-Unis qui représentent de 19% des ventes de vins tranquilles français à l'étranger contribuent à hauteur de 55% à la baisse de exportations.

Au Royaume‐Uni, la pandémie a modérément affecté les ventes de vins tranquilles et de spiritueux, tandis que l’effet était plus sensible sur les vins mousseux. Il en résulte une baisse des exportations de 6,5%, à 1,3 milliard d’euros.

Les expéditions vers l’UE‐27 suivent la même tendance, avec une baisse de 7,1 % (pour 3,1 milliards d’euros), mais avec des situations contrastées entre le nord et le sud du continent.

L’apparition de la crise sanitaire en Chine, à la veille du Nouvel An chinois, a fortement affecté la consommation pendant cette période festive, provoquant un coup de frein sur les exportations en 2020. Les exportations baissent de 15,2%, à 809 millions d’euros. On constate la même tendance sur l’ensemble Chine / Hong‐Kong / Singapour, avec un chiffre d’affaires qui recule à 1,9 milliard d’euros (‐19,4%).

C’est certainement aux Etats‐Unis que la situation demeure la plus préoccupante et donc la plus urgente. Les sanctions que subit notre secteur depuis 16 mois, encore aggravées le 12 janvier dernier, mettent en péril la présence des vins français sur le premier marché mondial comme la pérennité de nos entreprises exportatrices et, au‐delà, des 500 000 acteurs de la filière Vin.C’est d’abord du niveau européen que doit venir la résolution de ce conflit : il est urgent que la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, règle directement et sans délai ce sujet avec le Président Joe Biden, déclare le Président de la FEVS. Mais le règlement urgent de ce conflit transatlantique n’exonère pas l’Etat français de ses responsabilités : nous serons reçus le 15 février par le Premier Ministre Jean Castex. Cette rencontre doit donner lieu à des décisions fortes en faveur des exportateurs.

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