Oïdium de la vigne : le juguler pour la qualité des vins

Oïdium de la vigne : le juguler pour la qualité des vins

Des pertes catastrophiques de récolte et un impact irrémédiable sur la qualité du vin : l'oïdiumpremière maladie de la vigne au niveau mondial, est plus que jamais une épée de Damoclès au dessus des viticulteurs.

Oïdium, difficile à contrôler

Depuis sa première apparition en France, en 1847, où il avait provoqué la chute de 80% de la production de vin en quelques années, ce champignon traditionnellement associé au Sud de la France, est désormais bien présent jusqu’en Champagne et Val de Loire.

Certes, depuis le siècle dernier, l'arsenal des moyens de lutte s'est considérablement étoffé. Mais aujourd'hui encore, cette maladie demeure difficile à contrôler. En cause, les caractéristiques intrinsèques d'Erysiphe necator : c'est une maladie qui se conserve de deux manières (le mycélium, qui formera des drapeaux, et les cléistothèces).

Ses symptômes sont très discrets pendant longtemps, sur la face inférieure des feuilles. Une fois les épidémies initiées, le champignon est peu sensible aux conditions climatiques, même s'il est favorisé par un temps chaud (optimum : 25 °C) et une atmosphère humide (40 à 100 %). Enfin, la gravité des épidémies est très dépendante des conditions initiales : précocité, nombre de foyers primaires et sensibilité des cépages.

 

Construire un programme de lutte "tôt et fort"

2016 a été une année à pression oïdium moyenne. En 2017, la maladie a été présente au Sud, un peu moindre au Nord. Quel profil présentera 2018 ? En l’absence de modèle totalement fiable, l’incertitude règne pour les viticulteurs qui doivent construire leurs programmes. Avec l’aide de ses partenaires et distributeurs, la division agro de BASF propose aux viticulteurs de gagner plus en investissant mieux : c’est la stratégie "tôt et fort".

Béatrice Bacher, chef marché vigne explique :

Nous recommandons de commencer tôt car l’oïdium est une maladie insidieuse, qui peut se développer dès que les organes verts apparaissent. Plus l’attaque est précoce, plus les dégâts seront importants sur les grappes. L’objectif doit donc être de stopper l’oïdium à l’entrée de la parcelle.

Traiter tôt et fort, oui, mais pour quel retour sur investissement ? Béatrice Bacher ajoute :

Investir dans des produits performants en début de campagne, est un bon calcul économique. L’étude que nous avons menée sur plusieurs années avec l’Institut coopératif du Vin (ICV) le prouve : pour un euro investi en plus dans le programme raisonné, le gain viticulteur s'élève à 16 € en 2009 et 44 € en 2011.

 

Pour une meilleure qualité de la vendange

Au-delà du calcul économique, traiter tôt et fort est aussi un bon calcul technique : cette stratégie conduit à une meilleure qualité de vendange, pour un nombre de passages identique au programme économique.

BASF et le groupe ICV ont réussi à cerner des seuils de nuisibilité de l’oïdium sur la qualité du vin. Un faible nombre de grappes très touchées suffit pour provoquer des défauts majeurs sur la qualité organoleptique des vins, comme le développement de goûts amers, d’astringence, de sensation de sécheresse en bouche. Les analyses confirment les impressions à la dégustation : au-delà de ce taux de 9%, les chercheurs du groupe ICV ont en effet mis en évidence une augmentation notable des composés phénolés, sous forme d’arômes phénolés (eugénol), d’odeur de champignons (octenol) ou encore d’arômes herbacés (hexenol).

Par contre, une tolérance, évaluée jusqu’à 30% de grappes peu attaquées, peut être envisagée sans trop de préjudices sur la qualité finale.

Qualité du vin

Grappes peu touchées

Grappes très touchées

Excellent

<5%

0%

Bon

<30%

0%

Correct

 

<5%

Dégradé

 

<10%

Très dégradé

 

>10%

Le groupe ICV et BASF ont mis au point une grille de décision pour aider le vinificateur au moment de la récolte, vis-à-vis du pourcentage d’attaque d’oïdium sur grappes : seules les grappes très touchées à la récolte nuisent à la qualité.

Une stratégie durable

C'est enfin une solution compatible avec la réduction des IFT souhaitée par le plan Écophyto, puisqu’elle permet de maintenir les parcelles saines (moins de 15 % de grappes touchées au stade fermeture de la grappe) et éviter potentiellement un ou deux traitements post-fermeture de la grappe. L’ICV et BASF ont ainsi élaboré une règle de décision, avec un seuil de nuisibilité à adapter en fonction des cépages et du contexte parcellaire. Par exemple, en Languedoc, si moins de 5 % des grappes sont très touchées à fermeture de la grappe, il est possible d'arrêter la protection anti-oïdium. Les résultats d’essais ont en effet prouvé que la nuisibilité de la maladie resterait ensuite à des niveaux acceptables et non préjudiciables à la qualité du vin. Bref, traiter tôt et fort est une stratégie durable.

La gamme BASF offre plusieurs solutions, puisqu’elle compte quatre familles de matière actives, dont le soufre. Cette diversité permet de respecter la nécessaire alternance des modes d'actions, afin de retarder l’apparition de ce phénomène naturel que sont les résistances.

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Béatrice Bacher

 

Expert BASF pour
PARLONS VRAI  
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