De l'art de la tonte ou comment entretenir son enherbement en respectant la biodiversité

La symphonie printanière des oiseaux, des insectes et des feuillages juvéniles jouant avec le vent est concurrencée depuis peu par le vrombissement agressif des tondeuses, faucheuses et autres frénétiques coupeurs d'herbe...

Or les couleurs et les sons de la nature sont autant de vibrations en résonnance avec la vie...

Le beau est le vrai rendu visible - Platon

L'exubérance du printemps nous invite à changer de regard sur le vivant et notamment sur "l'herbe"... Ne plus voir en elle une envahisseuse, une concurrente, un truc qui fait sale ou négligé...

Sur un sol nu, les plantes qui apparaissent sont souvent peu esthétiques, ligneuses et encombrantes. Sur un sol équilibré, ce sont plutôt de belles annuelles fleuries et de graciles graminées qui occupent l'espace. Pour passer de l'un à l'autre, l'étape "semis" peut être nécessaire.

N'ayez pas peur de la vie ! Car plus elle foisonne, plus la santé et la joie de vivre investissent les lieux. Tout cela va bien au-delà des indéniables avantages agronomiques d'un enherbement diversifié. 
Je vous livre aujourd'hui trois conseils pour une tonte qui respecte la biodiversité.
 

1- Préférez une tonte haute

Plus vous tondez ras et plus vous favorisez les vivaces telles que le chiendent. Préférez donc une tonte plus haute afin de laisser aux annuelles une chance de se développer. Ces dernières concurrenceront moins la vigne et enrichiront le sol à la fin de leur cycle.

Entre temps, elles hébergeront de nombreux insectes pollinisateurs et auxilliaires tout en enrichissant le paysage et votre âme des vibrations de leurs couleurs.
 

2- Fractionnez vos actions

Lors de la tonte des interlignes, commencez par faucher un rang sur deux. Attendez quelques jours que les "petites bêtes" migrent puis fauchez l'autre rang.

Photo de Georg Meissner - Université de Geisenheim (D)


3- Intervenez le moins possible sur les pourtours de la parcelle

Avec le débourrement, le cavaillon doit désormais être maintenu aéré et lumineux, les interlignes doivent aussi laisser passer l'air et la lumière.

Pour autant, rappelez-vous que la végétation de vos talus, tournières, fossés et de tout autre espace vierge entre les parcelles peut être laissée à sa croissance naturelle. Ces plantes colonisent autant la partie souterraine que la partie aérienne... Le maillage racinaire des bouts de rangs limiterait bien des engorgements en eau ainsi que l'érosion liée aux fortes pluies.

Ainsi, contentez-vous de les contenir en hiver puis... laisser pousser !

Bord de parcelle - Photo de Albane Bervas

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