Comment relancer des vignes après un stress comme le gel ou la grêle?

Tous les bourgeons n'ont pas été touchés par le gel. Photo : S.Favre/Pixel Image

La floraison est l’un des stades très sensibles de la vigne, pouvant avoir de fortes répercussions sur les productions viticoles. Parmi les facteurs limitant l’anthèse (floraison), la coulure (abscission des fleurs et jeunes fruits) peut entraîner une perte significative de la récolte (> 50 %) qu’il convient de mieux comprendre.

Si les facteurs climatiques (température et pluviométrie) interviennent directement en perturbant les mécanismes de la fécondation (chute des capuchons, pollinisation, évolution des structures femelles), les paramètres physiologiques tels que la teneur en glucides de réserve, interviennent également sur la floraison. Ainsi, des teneurs supérieures en glucides mesurées dans les inflorescences de cépages dits résistants à la coulure ont permis de comprendre, comparativement à des cépages dits "coulards", l’intérêt des réserves glucidiques pour le bon déroulement de la floraison.

Une limitation de la mise en réserve peut être causée par une alimentation nutritionnelle déficiente, par des stress climatiques (gel, grêle, stress hydrique, basse température, excès d’eau) entraînant un dysfonctionnement de la photosynthèse tout au long du cycle de la vigne.
 

Une faible mise en réserve induit des diminutions significatives du nombre de fleurs par inflorescence, du nombre de baies par grappe et du poids des grappes. Les réserves glucidiques jouent donc un rôle majeur lors de la floraison. Ces glucides sont fabriqués lors de la photosynthèse et accumulés les années antérieures.

La mise en réserve des vignes ou leur restauration suggère une activité photosynthétique active et soutenue jusqu’en fin de cycle, d’où la nécessité d’une alimentation nutritionnelle indispensable à son maintien, notamment en situation de stress.

Conseils et préconisations après une situation de gel

La perte de végétation par dégâts de gel entraîne une consommation supplémentaire des réserves. Cette perte de réserves nutritionnelles est fortement préjudiciable pour relancer les vignes, notamment après une année de sécheresse (faible mise en réserve).

Selon le stade phénologique et l’intensité du gel, les dégâts auront un impact différent. Pour les vignes les moins touchées, cela se traduira par un retard de croissance et une hétérogénéité de maturité, pour les vignes les plus touchées se rajoutera une perte de récolte importante.

Sur les vignes très impactées par le gel, la relance du système racinaire avec un stimulateur de croissance me semble primordiale pour activer rapidement l’alimentation hydrique et minérale afin de favoriser le développement des nouveaux bourgeons fructifères et jeunes feuilles. Dès l’apparition des jeunes feuilles et sur les vignes peu touchées, des compléments et biostimulants nutritionnels (foliaires ou au sol) à action antioxydante permettront de relancer la végétation, en synergie avec une amélioration de la résistance des vignes.

 

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