Comment mieux pulvériser ?

comment mieux pulvériser? credit photo : BASF

Meilleure prise en compte de l’environnement et de la santé des hommes, quantité et qualité de récolte préservées : il n’y a que des avantages à optimiser sa pulvérisation. Quels sont les conseils de BASF Agro?

La protection des hommes et de l’environnement est devenue la priorité numéro 1 lors de la pulvérisation. Pour une viticulture plus durable, les chartes telles celle de bien vivre ensemble de juillet 2017 en Bourgogne fleurissent actuellement. De nombreux vignerons, voire des régions entières, s’engagent dans de bonnes pratiques qui relèvent parfois juste du « vivre ensemble ». Cette protection des hommes et de l’environnement est un accélérateur pour prendre conscience qu’il faut éviter le gaspillage.

En évitant les échecs de protection phytosanitaire, la qualité et la quantité du potentiel de récolte sont préservées. Mais limiter les pertes de produit dans l’air et le sol permet aussi de limiter les coûts. Il est donc de l’intérêt du viticulteur de tout mettre en œuvre pour que la pulvérisation amène la bonne dose au bon endroit. Vincent Jacus, responsable bonnes pratiques phytosanitaires chez BASF indique :

Cela paraît trivial, mais c’est la réalité des choses : un produit, même le meilleur soit-il, ne peut être efficace s’il n’atteint pas sa cible et ce, à la bonne dose.

Traiter face par face

Mais comment faire, en pratique, pour pulvériser au mieux ? Le consensus actuel préconise un traitement face par face, à vitesse raisonnable, à savoir, une technique qui se rapproche le plus possible des conditions d’homologation des produits. En service depuis 2013, le banc d’essai « Evaspray Viti » de l’IFV et Irstea, qui permet de comparer les pulvérisateurs dans des conditions strictement identiques, a confirmé que les matériels face par face donnent les résultats les plus homogènes.

Pour Alexandre Davy, ingénieur à l’IFV Bordeaux-Aquitaine :

La solution la plus efficace à ce jour pour répondre à tous ces enjeux consiste à utiliser des panneaux récupérateurs. C’est très efficace pour éviter la dérive et cela permet de récupérer 30 à 40 % de la bouillie, pour une même efficacité de traitement. Malheureusement, ces panneaux ont des inconvénients (coût, encombrement, réduction du débit de chantier, rinçage…) d’autant plus importants que la densité de plantation est élevée.Ce n’est peut-être pas adapté à toutes les parcelles, mais on peut penser que dans quelques années, les matériels seront plus fiables et plus maniables. Les pouvoirs publics pourraient également jouer un rôle dans le développement de ces matériels par des incitations financière et réglementaire (utilisation autorisée en présence de vent et à proximité des zones sensibles) qui redonneraient un peu de souplesse aux viticulteurs.

D’autant plus que la filière s’est fixé des objectifs ambitieux : 2/3 du parc des pulvérisateurs doit être renouvelé.

Des pistes pour adapter le traitement

Certaines pistes d’amélioration de la pulvérisation ne nécessitent pas toutes un gros investissement cependant. Parmi les premières et les plus simples à envisager, citons le réglage du pulvérisateur. Par exemple, réalisé chez vous par votre conseiller phyto, le diagnostic Evidence de BASF permet une évaluation visuelle de la qualité de votre pulvérisation. A l’issue du test, le conseiller vous remet une analyse des résultats ainsi que ses préconisations de réglage.

video service evidence

 

Adapter le traitement à la configuration de la parcelle est aussi une piste d’amélioration. Alexandre Davy explique :

La coupure automatique du pulvérisateur en bout de rang permet d’éviter de traiter « dans le vide ». Dans certaines régions où le vignoble est morcelé, effectuer une coupure différenciée des tronçons peut être intéressante sur les parcelles en pointe. Il faut alors pouvoir disposer de suffisamment d’électro-vannes pour être en mesure de couper les tronçons inutiles.

Adapter le traitement à la quantité de feuillage est aussi pertinent. Vincent Jacus indique :

Il est possible, pour les premiers traitements, de travailler en dessous de la dose/ha sans risque et sans problème de sous-dosage, en travaillant à concentration, à condition que le pulvérisateur le permette, c’est-à-dire qu’il localise bien le traitement.

Au final, entre les contraintes de temps, de météo, de surface à traiter, de main-d’œuvre disponible, la pulvérisation est toujours le résultat d’un compromis pour le viticulteur. Mais la profession tout entière a aujourd’hui bien compris l’intérêt de s’insérer dans une démarche de progrès, et va vers une professionnalisation de la pulvérisation.

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Trois chiffres-clés

20 % : c’est la perte de récolte qu’une pulvérisation de mauvaise qualité a entraîné par rapport à une modalité où la pulvérisation était correcte. (source : IFV Sud-Ouest)

8,7 ans : c’est l’âge moyen d’un pulvérisateur viticole en France (source : Agreste. Enquêtes pratiques culturales et phytosanitaires en viticulture en 2013)

38 % : c’est la proportion de pulvérisateurs viticoles face par face en France, parmi les appareils passés au contrôle technique jusqu’en 2014. (source : GIP Pulvés).

 

Vincent Jacus,

responsable bonnes pratiques phytosanitaires

Expert BASF pour
PARLONS VRAI  
PARLONS VIGNE

 

 

 

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